Adolphe Moudiki, président du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (Cpsp) est rassurant sur l’état des lieux du pipeline Tchad/Cameroun. “ De toute évidence, je peux affirmer que les activités du pipeline se réalisent de façon satisfaisante”, a-t-il déclaré, hier à l’occasion du forum d’information conjointement organisé par le Snh, Cotco et quatre organisations non gouvernementales assurant la surveillance des activités liées au projet (Relufa, Ced, Carfad et Focarfe). Les interventions des uns et des autres préciseront que le pipeline Tchad/Cameroun a été construit dans le strict respect des normes techniques et environnementales, malgré quelques situations de non-conformité enregistrées sur le plan environnemental, qui ont été réparées.
De même, les opérations liées à l’acquisition des terres se sont déroulées en toute transparence. Le Cameroun a indemnisé les quelque 4000 personnes dont les biens avaient été touchés conformément à la législation en vigueur, et Cotco, conformément aux directives de la Banque mondiale a payé les compensations additionnelles prévues à leur profit dans le plan de gestion de l’environnement du projet (Pge). Sous le contrôle effectif du Cpsp et l’œil vigilant des Ong, Cotco s’attèle à réparer tout préjudice causé aux populations riveraines par ses activités. En somme, les choses se passent bien.
Toutefois, le forum devrait permettre d’examiner les synergies possibles y compris avec la partie tchadienne pour améliorer les résultats obtenus, de manière à pouvoir inspirer d’autres projets d’envergure ou de nature similaire à celui du pipeline Tchad/Cameroun.
Plate-forme de coopération.
La rencontre multipartite vise en outre le renforcement de la collaboration existante, en identifiant notamment les domaines où cette communication pourrait s’améliorer. Et aussi instituer un cadre formel d’échanges et d’action concertée, c’est-à-dire une véritable plate-forme de coopération. Les exposés prévus au cours des deux jours de concertation vont porter sur la mise en œuvre du plan de gestion de l’environnement, le suivi des activités du pipeline, le suivi indépendant des activités du pipeline par les Ong, les compensations environnementales. Les participants seront également édifiés sur le plan national de lutte contre les déversements accidentels d’hydrocarbures, la carte sanitaire du couloir pipeline, la plate-forme de coopération Cpsp/Cotco/Ong le bilan social du pipeline et les perspectives de la plate-forme.
Mis en exploitation le 03 octobre 2003, le pipeline, a transporté plus de 175 millions de barils de pétrole brut en trois ans générant un droit de transit de plus de 37,8 milliards de F Cfa pour l’Etat du Cameroun. Le pipeline c’est également 5000 emplois et des opportunités pour 2000 entreprises avec un chiffre d’affaires avoisinant 230 milliards de F Cfa pendant la phase de construction; un millier d’emplois aux nationaux en phase d’exploitation, répartis entre Cotco et ses sous traitants.
Comme pour tous projets impliquant diverses parties, le pipeline Tchad/Cameroun s’est réalisé sur la base de documents contractuels entre la République du Cameroun, la République du Tchad et le consortium des sociétés pétrolières. Parmi ces documents, figurent en bonne place le plan de gestion de l’environnement du projet (Pge), qui s’apparente à un véritable cahier de charges.
Source: La Nouvelle Expression
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