Vingt-trois (23) écoles maternelles publiques et privées étaient concernées par cette donation. 3.500 lots de cahiers étaient par ailleurs à remettre à autant d’élèves des enseignements primaire et secondaire de la localité. Le déploiement du maire n’avait pas prévu l’adversité de certains conseillers qui ont choisi la voie de la dissidence.
Aidés dans leur démarche par les autorités administratives et la brigade de gendarmerie de Nkolmesseng.
Tout commence à 9 h 30 minutes, lorsque près de deux milliers de personnes assiègent l’enceinte de la mairie. L’attente va se faire longue, jusqu’à l’arrivée de l’adjoint au commandant de brigade de la gendarmerie de Nkolmesseng ; celui-ci est venu suspendre la cérémonie. Il est épaulé dans cette tentative d’annulation de la cérémonie par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé V, Dama Mvondo Apollinaire. La population est invitée à se disperser.
La foule qui tentait de battre en retrait, est moralement réarmée avec l’arrivée de Yvette Claudine Ngono. Interpellée, elle se montre étonnée par la détermination des autorités administratives à reporter sine die une manifestation qui ne pose aucun problème.
Résistance
Face à cette résistance de madame le maire, l’adjoint au sous-préfet ne se retient pas. Il bondit sur le podium et tente d’agresser violemment la maire. Surexcitée, la foule en furie hurle de colère et d’indignation. La grogne grandissante des habitants et l’option de lynchage des autorités administratives va décourager les policiers et gendarmes présents sur les lieux. “ Cette cérémonie de distribution rentre dans le cadre solennel des remises du paquet minimum que nous faisons depuis huit ans.
En début de chaque année scolaire, nous essayons par de tels actes de générosité de répondre aux différentes doléances posées par les populations, les enseignants et les responsables d’écoles maternelles. Il s’agit d’un appui que la mairie accorde aux collectivités locales, en vue d’une meilleure préparation de la rentrée des classes ”, clame la maire.
A la croire, ce genre de désaccord et de controverse n’est pas nouveau. C’est pour la troisième fois que les gendarmes et la préfectorale se démarquent par de tels abus. “ L’année dernière, une cérémonie similaire a été dépouillée de sa solennité. C’est en cachette que nous sommes allés procéder à la distribution ”, tranche Yvette Claudine Ngono.
Trouble socio-politique
Dans la lettre d’interdiction des autorités administratives, le motif d’interdiction porte sur une menace au climat socio-politique. Le sous-préfet n’explique pas davantage. On comprend par conséquent qu’il s’agit du prolongement douloureux, des batailles internes et des trafics d’influence qui pourrissent cette mairie urbaine d’arrondissement. “ Le conseil est divisé en deux camps rivaux qui se battent au couteau.
Les adversaires politiques de la maire savent qu’en torpillant ou en paralysant ce genre de cérémonie, ils parviendront à la rendre inefficace et inapte à défendre son mandat. Conduits dans la dissidence par deux des adjoints au maire et recevant leurs instructions de la ministre Suzanne Bomback qui a gardé son siège de conseiller, les 19 opposants sont regroupés dans un mouvement qui s’appelle “ convergence ”, affirme un agent en service à la mairie.
Après la destruction d’un centre multimédia bâti à plus de 26 millions de fcfa ; après le refus de voter le budget de l’exercice 2006, la controverse s’oriente maintenant dans la distribution du paquet minimum. On attend la suite de l’affaire.
Source: Le Messager
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