Heureusement, le coup de feu est allé vers l’une des portes du bureau de la Camtel. Combien les malfrats ont-ils emporté ? Approché, M. Kaldadak, le responsable du Ccp a renvoyé le reporter du Messager à plus tard. Mais, selon les radios locales, les trois braqueurs auraient emporté environ 28.000.000 Fcfa.
On s’interroge encore sur la facilité avec laquelle les malfrats ont agi. Comment ont-ils pu entrer dans les locaux sans éveiller les soupçons ?
En attendant d’en connaître plus, certains tentent une explication. Un témoin, qui a assisté à la scène, pense que la tenue scolaire arborée par l’un d’eux a contribué à endormir les vigiles en faction. Le bureau de M. Kaldadak est pourtant équipé d’une caméra de surveillance. Mais “ elle n’était pas branchée ”, constate un personnel de la Ccp.
Policier en fuite
C’est aux alentours de 8 heures du matin que le hold-up a eu lieu hier. Juste quelques minutes après l’ouverture des guichets, des hommes se présentent à la guérite de la poste de Bonanjo au Centre des chèques postaux (Ccp). Ils sont trois. L’un arbore l’uniforme du… Lycée Joss de Bonanjo.
Ils tiennent des sacs dans lesquels sont dissimulées leurs armes. Rapidement, ils se dirigent au premier étage où se trouvent les coffres forts du Ccp. L’un d’eux tient en respect Jean Urbain Mindjeme, tandis que les deux autres pénètrent dans les bureaux. Ce sont les hurlements de la secrétaire qui font comprendre aux fonctionnaires qu’il se passe quelque chose d’anormal.
Voulant voler à son secours, le vigile essuie un coup de feu. Il a le réflexe de se baisser à temps et de s’enfuir.
Il dévale à toute vitesse les escaliers et alerte les usagers qui s’affairent aux guichets du rez-de-chaussée. Sur le coup, certains ne le croient pas, car le service Ccp est bien gardé. “ En es-tu sûr ? ”, lui demande-t-on. Dans la foule, il repère un policier et l’informe de ce qui se déroule au premier étage.
Mais, le flic apeuré s’enfuit. Le courageux vigile se rabat alors sur un téléphone portable et appelle le 117, espérant une intervention de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir). A ce moment éclate un autre coup de feu. Ce qui sème la panique parmi les usagers.
Autre lieu, même fait
En possession de l’argent convoité, les bandits, armes au poing, tirent plusieurs coups de feu en l’air pour dissuader les téméraires. Jean Urbain Mindjene le vigile audacieux, veut maîtriser l’un des fuyards. Mais en vain. Rapidement, les loubards enfourchent leurs deux motos et disparaissent dans la nature. Les forces de l’ordre arrivent bien tard.
Ce n’est pas le seul coup de force effectué hier par les bandits à Douala. Un autre braquage s’est déroulé dans les locaux de la Pamol où, selon la station régionale Crtv du Littoral, les malfrats auraient emporté 3.000.000 Fcfa…
Source: Le Messager
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