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Hausse des salaires: le gouvernement cède
(11/09/2006)
Malgré les économies budgétaires réalisées depuis deux ans sur la masse salariale, le Fmi semble avoir convaincu le gouvernement de renoncer à améliorer le traitement des agents publics.
Par François Bambou

Finalement, le Cameroun semble avoir cédé, pour longtemps, face aux réticences du Fonds monétaires international (Fmi), quant à une revalorisation des salaires des agents publics. Le week-end dernier, à l’issue d’une réunion marathon, qui s’est poursuivie jusqu’à 4 heures du matin le dimanche avant de reprendre dimanche en fin de matinée, les institutions financières internationales, en mission de revue à Yaoundé, semblaient satisfaites d’avoir convaincu le gouvernement d’abandonner pour l’instant ses prétention.

“ Nous sommes d’accord que le Cameroun doit continuer de mener une politique budgétaire prudente ”, a en substance déclaré Polycarpe Abah Abah, le ministre de l’Economie et des Finances, à l’issue de la réunion de restitution d’hier entre les deux parties. A la question de savoir si les parties avaient trouvé un arrangement sur l’amélioration des salaires des agents publics, Daneshwar Ghura, le chef de mission du Fmi pour le Cameroun, s’est montré plus qu’évasif, mais sans cacher sa désapprobation de cette hypothèse.

“ Nous réfléchissons à la question avec le gouvernement, mais le gouvernement est également conscient des défis existants. ” Les défis existants ? Il s’agit probablement, de maintenir haut le niveau de la pression fiscale.

Et si Polycarpe Abah Abah a dit espérer que dans quelques jours les parties parviennent à un accord, ce n’est certainement plus sur la question de la revalorisation salariale qui, selon nos sources au sein des équipes de travail, irrite véritablement les responsables du fonds. La faute, peut-être à la partie camerounaise, si prompte à inviter le fonds y compris pour gérer sa cuisine interne.

Engagements

Sur le sujet, pour éviter d’orienter l’ire des populations camerounaises vers les responsables du Fmi manifestement gênés par leur mauvaise réputation au Cameroun. Triste réputation qui s’est manifestée cette semaine par l’hostilité affichée des mouvements syndicaux à leur égard), le gouvernement a dit être seul décideur de sa politique économique.

“Le gouvernement se fixe ses propres objectifs, et le Fmi n’est là que pour nous conseiller ”, a ainsi dit Polycarpe Abah Abah, au grand soulagement des Daneshwar Ghura, le chef de mission, qui n’a pas manqué de le répéter à son tour : “ nous nous contentons de conseiller le gouvernement ”. Problème, cette posture autonomiste du Cameroun vis-à-vis des visions quasi messianiques et des conseils érudits Fmi est aussi grotesque que surprenante.

Car, même le président Biya, et bien plus souvent encore ses ministres, ne manque pas de rappeler que le Cameroun a des “ engagements ” envers le Fmi et que le vaillant peuple “ doit ” continuer à les tenir.

Pour le reste des dossiers examinés, les responsables du Fmi et le gouvernement camerounais se sont penchés sur les dossiers classiques : revues de la situation des finances publiques au 30 juin 2006, projections au 31 décembre 2006. Sur ces points, les parties sont plutôt satisfaites. Les dépenses publiques ont été considérablement contractées, et il existe une plus grande transparence dans la gestion des dépenses publiques, avec les premiers effets de la suppression des effets des multiples régies de dépenses et autres caisses d’avance existant dans les départements ministériels.

Les reformes structurelles ont également été passées en revue, notamment les situation des entreprises publiques à privatiser ou en restructuration ainsi que l’environnement général des affaires. Sur ces plans, le bilan du Cameroun est bien moins encourageant avec des retards enregistrés sur plusieurs dossiers. Pour ce qui est de la prospective 2007, il s’agit en réalité d’un examen avant l’heure du budget de l’Etat pour l’année prochaine.

Il s’agit pour le Fonds monétaire international, qui demeure, quoi qu’on dise, le seul inspirateur des mesures économiques prises au Cameroun, ces dernières années, de s’assurer que ce qui sera proposé, pour adoption aux députés à la session budgétaire de novembre prochain, sera fidèle à leurs choix.




Source: La Nouvelle Expression


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