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Trois commissaires révoqués
(05/09/2006)
Trois commissaires révoqués. L’escroquerie et la saisie des bandes de film sur l’homosexualité comme déclencheurs de la décision.
Par Souley Onohiolo

Avant l’affaire qui a conduit à ce dénouement, Léopold Ebene était chef du service de la recherche, des études et du suivi à la direction des renseignements généraux. Kergnine Kerbai, quant à lui, était en service à la division spéciale de contrôle des services, alors que Christophe Zogo officiait à la direction de la sécurité publique, service de la protection.

Selon le texte signé du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Marie Atangana Mebara, par délégation des pouvoirs du président de la République, Paul Biya, les mis en cause sont coupables “ d’indélicatesses graves compromettant la crédibilité du corps de la police. ” Sous réserve d’une saisine éventuelle du juge administratif, si les mis en cause contestent la décision, leur carrière de policier s’achève ainsi. Leur révocation intervient dans un contexte d’assainissement du corps de la police camerounaise, affirme-t-on officiellement.

Dans un communiqué du 1er mars 2006, Edgar Alain Mebe Ngo’o, le délégué général à la Sûreté nationale, avait déjà sanctionné les trois commissaires de police, qu’on disait surpris “ en flagrant délit d’abus de fonction et d’escroquerie sur deux expatriées ”. Interpellés dans la journée du 28 février 2006, “ ces fonctionnaires véreux, usant d’habiles stratagèmes, avaient réussi à extorquer d’importantes sommes d’argent aux victimes ”. Le communiqué révélait qu’à la suite des fermes instructions données, on avait pu neutraliser les indélicats, récupérer et restituer à leurs légitimes propriétaires le matériel ainsi que l’argent extorqués.

Des cassettes sur l’homosexualité

En même temps qu’on avait pu apprécier la célérité dans l’étude du dossier et la médiatisation qui s’en est suivie, on ne pouvait s’empêcher d’interroger quelques incohérences, les dysfonctionnements et les manquements greffés dans le processus. Alors que le communiqué du délégué général à la sûreté nationale n’avait fait aucunement mention du corps du délit, on découvrira sur le tard, en interrogeant les commissaires suspendus, qu’il s’agissait d’une histoire de 29 bandes de films, tournés sur l’homosexualité au Cameroun, arrachées entre les mains de Metzer Céline Michelle et Cordeau Christelle, deux expatriées (des journalistes pigistes), officiants comme correspondants à France II et à Tf1.

D’après certaines sources, il y avait dans ces bandes des scènes d’homosexualité tournées en camera cachée dans la prison de Kondengui. L’une de ces bandes, soutenait-on, présentait les témoignages des hautes personnalités de la République bien connues, favorables à la légitimation et la légalisation de l’homosexualité au Cameroun.

On s’était ainsi retrouvé avec deux versions pour la même affaire. La position officielle qui faisait état du flagrant délit d’abus de fonction, de corruption et d’escroquerie d’un million de Fcfa sur les expatriées. De l’autre coté, il y avait la version des commissaires suspendus qui soutenaient que leurs déboires tenaient à la saisine des bandes de films sur l’homosexualité, qui avaient été récupérées manu militari par le commissaire divisionnaire Victor Hugo Mbarga Mbarga qui, par après, les avait rétrocédées à leurs légitimes propriétaires.



Source: Le Messager


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