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Rentrée sur fond de grève
(04/09/2006)
Les frais de relève des professeurs des lycées, les arriérés de salaire dus aux instituteurs vacataires, le statut de contractuel imposé aux Ivac en cours d’intégration cristallisent la tention. Des manifestations de rue prévues ce jour à Yaoundé.
Par Christophe Mvondo

Des manifestations de rue prévues ce jour à Yaoundé.
Les périodes de rentrée scolaire et de célébration de la Journée internationale de l’enseignant sont autant de prétexte utilisés par les enseignants de plus en plus considérés comme des marginalisés de notre époque. A l’occasion de la rentrée scolaire 2006/2007, ils vont encore faire entendre leur voix, pour dénoncer la marginalisation de leur profession.

“Nous sommes déjà à 6 mois depuis notre affectation, et rien n’est encore fait concernant nos droits. C’est pour cela que nous revendiquons nos frais de relève qui s’élèvent à plus de 300 millions. Ce qui va nous permettre de prendre nos postes d’affectation. ”

Ainsi s’exprimait Martial N, le 17 août dernier, lors du sit-in organisé devant les services du Premier ministre. Etaient concernés par ce mouvement de protestation, les enseignants de la 44ème promotion de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé (Ens), la 26ème promotion de l’Ecole normale supérieure des Enseignements techniques de Douala (Enset) et la 39e promotion de l’Ecole normale supérieure annexe de Bambili (Ensa).

“Voici onze ans que les Ivac croupissent dans la misère physique, psychologique, morale et financière ”. Le Collectif des instituteurs vacataires (Conivac), en collaboration avec le Collectif des instituteurs vacataires en cours d’intégration (Civeci), au cours d’une conférence de presse, tenue à une date récente, ont informé la communauté éducative du lancement, dès ce lundi 4 septembre, d’un mouvement de grève.

“ Nous ne pouvons pas encore dévoiler toutes nos stratégies, mais sachez que la grève commence le 04 septembre, le jour même de la rentrée. Nous ne serons pas dans les salles de classe ”, a laissé entendre Roland-Charles Guiongna, président du Conivac. Ils ont trouvé des mots pour exprimer leur situation : “ les Ivac sont partis de la précarité au calvaire de la contractualisation. ”

Dans l’ordre normal des choses, les instituteurs en cours d’intégration ne devraient pas se retrouver avec leurs collègues encore vacataires. Mais, c’est le cas, car le combat continue ; après une dizaine d’années de service rendu à la Nation, au lieu des 4 années prévues au contrat initial, les instituteurs vacataires en cours d’intégration se voient refusé le statut de fonctionnaire, au motif qu’ils ont déjà dépassé l’âge d’admission à la Fonction publique (35 ans). Une condition qu’ils auraient pu remplir, pour la plupart, si les pouvoirs publics n’avaient usé de dilatoire.

Association de syndicats

Le 21 mai dernier, au cours d’une concertation, le ministre de l’Education de base et celui du Travail et de la Sécurité sociale ont annoncé le paiement de tous les arriérés de salaires dus au Ivac. Le président du Conivac souligne pourtant que, depuis cette annonce, aucun salaire jusqu’à ce jour n’a été perçu. “ Chaque fois qu’on se rencontre avec eux, nous ne recevons que des promesses et des discours mielleux ”, lance un instituteur vacataire.

Fixé à 55.000F par mois, le salaire de l’instituteur vacataire est aujourd’hui de 37.000F, et parfois moins selon les départements. Qui a réduit ces “salaires” de la sorte ? Personne n’ose répondre. La hiérarchie mise au courant ne se sent pas concerner. Et pourtant, les gestionnaires de ces fonds sont identifiables.

Aujourd’hui plus qu’hier, les instituteurs se disent mieux outillés, pour faire frémir le gouvernement. Afin que le mouvement ait plus d’impact, des syndicats des secteurs de l’éducation se sont associés. Le Collectif des instituteurs en cours d’intégration (Civeci), l’Association pour la défense des droits des instituteurs vacataires (Addivac), la Fédération camerounaise des syndicats de l’éducation (Fecase) sont mobilisés.

Thomas Messanga, le président de l’Addivac compte également sur le soutient de la communauté éducative : “ c’est vrai que nous sommes les principales victimes, mais ce problème nous concerne tous. Les parents et même les élèves doivent nous emboîter le pas. ” Ils sont actuellement 15.000. Et si le mot d’ordre est suivi, l’absence de 15 000 instituteurs dans les salles de classe ne saurait passer inaperçue.

Au sein des départements ministériels en charge de l’éducation, un discours répandu laisse souvent croire que très souvent, les dossiers des enseignants sont traités avec une certaine diligence et que les goulots d’étranglement se trouvent au niveau où l’argent doit être débloqué. Les finances peuvent-elles à elles seules décider de bloquer de tels dossiers ou alors, obéissent-elles à quelques hautes instructions qui ne font pas le l’éducation une priorité ?




Source: La Nouvelle Expression


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