Les ministres des finances et le secrétariat exécutif de la Cemac envisagent un plan de rattrapage ; il est question d’accélérer l’exécution des programmes en cours afin d’améliorer la performance avant le 31 décembre 2007, échéance annoncée pour la fin du 9e Fed.
Les ministres des Finances de la Cemac, ordonnateurs nationaux du Fonds européen de développement et le secrétariat permanent de la Cemac avaient comme objectif commun, le 30 août dernier, à Yaoundé, au cours de leur réunion de concertation avec comme principal objectif, amener la communauté européenne à leur dispenser la réduction de l’enveloppe financier du 10e Fed. Une réduction qui se chiffre à les 93 millions d’euros, soit 60 milliards de francs Cfa.
La décision prise par l’Union européenne fait suite au constat selon lequel, les Etats de la Cemac, dont le Cameroun, n’arrivaient pas à consommer efficacement les fonds mis à leur disposition. Cette situation se manifeste par le retard dans l’exécution des programmes mis en œuvre dans le cadre des 7e, 8e, et 9e Fed.
Pour ce qui est du Cameroun, le retard accusé dans le lancement du 9e Fed et la défaillance dans l’injection de ses contreparties a conduit l’Union européenne à annuler l’appui budgétaire prévu en faveur du Cameroun au motif que “ le Cameroun a davantage besoin d’un appui à la gestion et à la programmation des ressources publiques, plutôt qu’en l’augmentation des ressources budgétaires. ”
Ainsi, pour le10e Fed en préparation, l’Union européenne envisage de mettre à la disposition du Cameroun une enveloppe de 190,8 millions d’euros (125 milliards de F Cfa) sur cinq ans et une enveloppe incitative de 48 millions d’euros (31 milliards) représentant un appui budgétaire direct qui pourrait être octroyé au pays s’il améliore la gestion de la dépense publique.
L’Union européenne accompagne pour cela le Cameroun dans le cadre de la mise en place d’une chambre des comptes qui va s’employer dans le contrôle de la dépense publique.
Les axes stratégiques de la coopération sous-régionale ainsi qu’avec les Etats portent sur l’appui institutionnel et développement du commerce, la facilitation de l’interconnexion régionale et le marché commun, l’appui à la consolidation de la stabilité régionale, l’agriculture et la gestion des ressources naturelles renouvelables.
La réunion de Yaoundé se tient deux mois seulement avant l’adoption, en octobre prochain, du budget 2007/2013 de la commission européenne par le Parlement européen. Si le plaidoyer de Yaoundé est pris en compte, la communauté européenne pourra revenir sur sa décision de retirer 93 millions d’euros sur l’enveloppe financière destinée à la Cemac.
Source: La Nouvelle Expression
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