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La Crtv au bord de la faillite ?
(29/08/2006)
Un Comité chargé de restructurer et de réhabiliter l’entreprise a été créé par les ministres des Finances et de la Communication, Moukoko Mbonjo et Abah Abah.
Par Christophe Bobiokono

La Cameroon Radio and Television (Crtv) depuis vendredi dernier en état d’exception. Un comité ad hoc chargé de la restructuration de l’entreprise a en effet été créé par une décision conjointe du ministre de la Communication et de son homologue de l’Economie et des Finances rendue publique hier. Le comité, qui a pour mission de "veiller, en relation avec les organes dirigeants de la Crtv, à la conduite harmonieuse du processus de restructuration/réhabilitation de la Crtv", est composé de neuf membres émanant des ministères chargés de la Communication et des Finances (trois chacun), de la Commission technique de réhabilitation (Ctr) des entreprises publiques (le président et un représentant) et, enfin, du directeur général de la Crtv ou de son représentant.

Présidé par le président du Ctr, Alfred Baguega Assobo, ledit comité est chargé de "conduire […] toutes actions nécessaires à la restructuration de la Crtv et de procéder à la mise en œuvre de décisions y relatives". Il doit aussi proposer au président du comité interministériel de la Mission de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, c’est-à-dire au ministre des Finances, "les mesures de restructuration/réhabilitation de la Crtv". Le comité ad hoc se réunit "au moins une fois tous les deux mois" et sont fonctionnement est financé par le ministère des Finances et la Crtv.

Complot

La décision conjointe rendue publique – seulement – hier, au journal parlé de 17h de la Crtv, a été prise vendredi 25 août dernier, c’est-à-dire au lendemain de la publication par 68 agents de l’entreprise (sur les 2.100 qu’elle compte), d’une "lettre ouverte" stigmatisant la gestion moderne du Dg de la Crtv. Ce pamphlet partait de la disparition "violente et surtout inattendue" de Isaac Mbella Essengue, quelques jours plus tôt, pour s’inquiéter "du peu de cas qui est fait de la situation sociale des employés" de l’entreprise et de la forte dégradation de son outil de production. Ecrit dans un ton discourtois, il s’achevait par une menace de "révolte".

Dès vendredi dernier, et selon des sources internes au ministère de la Communication, Pierre Moukoko Mbonjo, tutelle technique de la Crtv, a adressé une correspondance à Amadou Vamoulké, pour s’enquérir du climat social de l’office après la publication de la fameuse lettre ouverte (copiée à une dizaine de membres du gouvernement et assimilés) dans nombre de journaux parus le même jour. Selon nos sources, une séance de travail a même réuni les deux hommes plus tard, vraisemblablement pour faire le tour de la situation.

On peut s’interroger aujourd’hui sur l’utilité de ladite rencontre, au regard de la décision conjointe rendue publique hier. Et dont les signataires, Pierre Moukoko Mbonjo et Polycarpe Abah Abah, ont déjà eu l’occasion de montrer leur hostilité à l’égard du patron de la Crtv. Cette dernière a-t-elle un lien avec la lettre ouverte publiée dans certains journaux ? Vendredi dernier déjà, vers 18h à la Crtv, le reporter de Mutations était quasiment informé de l’imminence d’une décision portant "restructuration de l’entreprise", au cours d’un échange avec certains signataires de la lettre ouverte apparemment sûrs de leurs entrées. La rumeur sur la désignation d’un administrateur provisoire a d’ailleurs fait du chemin.

Quel sera alors l’impact du comité ad hoc sur le fonctionnement de la Crtv ? Selon un enseignant de droit public que nous avons consulté hier, la trouvaille des ministres de la Communication et des Finances serait "au surplus, un comité de réflexion". D’autant, ajoute-il, que "les organes de gestion de l’entreprise restent en place". Pour lui, la création du comité ad hoc a "tout juste un impact politique, dans la mesure où il apparaît au sein de l’opinion publique que le Dg est désormais assisté". Seulement, précise-t-il, "ce comité fait simplement doublon avec le Ctr, puisqu’il y a longtemps que la Crtv a été inscrite au rang des entreprises publiques à réhabiliter".


Source : Quotidien Mutations








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