Mercredi 9 août 2006, peu avant la rencontre dite de réconciliation, le Minsep a préalablement accordé une audience au président de la Fécafoot. Celle-ci faisait suite à la rencontre de mardi dernier aux services du Premier ministre. Une rencontre qui avait pour but le retour de la sérénité au sein du football camerounais.
Autour de la table d’une part, Paul Hamadou, secrétaire général au Minsep ; Mathias Mpabé, inspecteur général ; Pierre Noungui, directeur des Affaires générales ; et d’autre part, le président Iya Mohammed accompagné des vice-présidents : Jean René Atangana Mballa, Charles Emedec, Mme Brigitte Mepande, de ses conseillers David Mayebi et Prince Ndoki Mukété et Mme Thérèse Pauline Manguele, responsable administratif. Outre ces personnalités, les services du Pm ont envoyé un représentant en la personne de M. Fomenky.
A la fin de la rencontre, ni les responsables de la Fécafoot, ni le ministre, n’ont voulu s’adresser à la presse. Il a fallu un pressing des journalistes pour que le ministre envoie l’inspecteur général du Minsep s’entretenir avec les médias.
Selon Mathias Mbapé cette rencontre a permis de chercher les pistes de solutions aux dissensions de l’heure. Pour lui, c’est le ministère qui donne l’impulsion. Parlant des grandes résolutions, “ il a été demandé à la Fécafoot de proposer un véritable plan de relance du football camerounais tant au niveau des jeunes, des dames qu’au niveau de l’élite. En plus, il a demandé que les fonctions des différents membres de la fédération soient définitivement et clairement indiquées. Le bureau comporte plusieurs membres et le ministère n’est pas au courant des fonctions des uns et des autres. ” Comme autre point, a-t-il dit, “ il a été question de proposer un plan de relance pour que les spectateurs qui ont déserté les stades puissent les regagner. Il a également été demandé à la fédération de réfléchir pour la candidature du Cameroun dans le cadre d’une probable organisation de la Can en 2012. ” Autre résolution, l’établissement d’un calendrier des rencontres internationales de façon conjointe afin que les deux parties puissent voir comment obtenir leur financement.
Le diktat du Minsep
En outre, il a été demandé à la fédération de faire des propositions concrètes par rapport à la désignation de l’encadrement technique. Ces propositions devraient parvenir au Minsep au plus tard le 12 août 2006. Compte tenu du fait que certains aspects liés à cette recherche exigent une certaine confidentialité, le président de la fédération a demandé qu’un délai supplémentaire de quelques jours lui soit accordé. Ces propos rapportés par l’inspecteur général n’ont été ni confirmés ni infirmés par la fédération. L’inspecteur général a laissé entendre d’un ton ferme, que “ la fédération doit s’arranger pour fournir ses propositions dans les délais. ”
Mathias Mbape a été peu disert sur les problèmes qui opposent les deux parties. L’inspecteur général a indiqué qu’une instruction de la très haute hiérarchie a été donnée à la fédération pour qu’ “ elle revienne à de bonnes dispositions par rapport à la relance de notre football. Le précédent était dû à un manque de communication et des malentendus entre les deux parties. ”
Parlant de la sélection d’un entraîneur, il a dit que “ ce n’est pas le ministère qui a la charge de choisir ou d’aller faire prospecter pour désigner un entraîneur. Ceci est une des missions de la Fécafoot qui doit proposer un technicien à la tutelle. Cette mission sera remplie par la Fécafoot. ” La liste sera proposée au plus tard le 12 août. Chaque partie a une mission à remplir.
Justifiant le fait qu’il n’y a pas un problème d’hommes entre la fédération et sa tutelle, l’inspecteur général du Minsep a dit que “ la confrontation Minsep – Fécafoot ne date pas d’aujourd’hui. C’est un dossier qui remonte depuis l’affaire des maillots en 2004. Je ne crois pas qu’il faille revenir là-dessus. Nous partons sur de nouvelles bases. ” Selon Mathias Mpabe, la fédération doit tout faire dans l’intérêt de notre football, dans la recherche des succès futurs.
A la question de savoir si les batailles financières ont véritablement pris fin, l’inspecteur général a dit ne pas être au courant. “ Je crois qu’une convention existe entre les deux parties. C’est elle qui détermine les rapports qui existent entre la fédération et le ministère. Il faut seulement renouveler cette convention. ”
A l’issue de la concertation, une commission a été mise sur pied pour réfléchir sur le texte d’application de la Charte des sports. Elle est composée de juristes, des membres de la société civile et des professeurs d’éducation physique. Le texte, annonce-t-on, sera soumis à la très haute hiérarchie dans les prochaines semaines.
Au final, malgré les apparences, devant les cameras, il ressort que le climat de paix n’est pas véritablement établi. Puisque cela ne se décrète pas. A preuve, se séparant de ses invités, le ministre généralement dégagé a oublié de leur serrer la main. D’ailleurs, les uns et les autres étaient pressés de se séparer. La collaboration futur sera bien difficile.
Source : Le Messager
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