Alors que la finalisation des documents consacrant la disparition définitive de la Cameroon Airlines (Camair) au profit de First Delta Air Services traîne toujours, et au moment où une folle rumeur fait état du retrait de l’offre de Sn Brussels, une partie du consortium adjudicataire provisoire de la Camair, les responsables de Sn Brussels Airlines (Snba) dans un entretien avec le Quotidien belge “ La Libre Belgique ”, présentent les plans d’expansion de la compagnie et développent les grands projets de la compagnie aérienne belge pour l’Afrique.
Selon Michel Meyfroidt, membre du comité exécutif de Snba, l’accroissement des parts du marché de la compagnie aérienne belge sur le continent africain passe aussi par le développement des partenariats “à long terme avec des compagnies africaines liées à des Etats”. C’est dans cette optique selon M. Meyfroidt que Snba a décidé d’entrer dans le capital de la Camair. L’objectif de cette prise d’action dans la compagnie camerounaise est de créer un hub au départ de Douala situé à deux heures de vol des capitales de 15 pays africains. “Le Cameroun est un pays important pour nous. Nous relions déjà quatre fois par semaine Douala et Yaoundé. La Belgique est, par ailleurs, le troisième partenaire commercial du Cameroun. Enfin, le Cameroun est le troisième pays du sud-Sahara où il y a le plus grand nombre de Belges après le Congo et l'Afrique du Sud ”, ajoute Michel Meyfroidt.
Etienne De Nil, responsable opérationnel et commercial pour l'Afrique révèle, selon la même source, au grand jour ce qui a été gardé secret jusqu'à présent par le comité en charge du pilotage de la privatisation de la Camair. “ L'offre de Snba était au plus près du cahier des charges. La notoriété, héritée de l'époque Sabena, a aussi joué. Enfin, l'élément déterminant a été la volonté de Snba de respecter la culture camerounaise. ” Pour ce qui est des personnes en charge de la gestion de la nouvelle compagnie, le responsable opérationnel et commercial pour l'Afrique précise que “ la compagnie sera une société camerounaise avec un patron camerounais et nous n'allons pas surcharger la nouvelle structure d'expatriés, là où les compétences locales sont disponibles, L'Afrique a le droit d'avoir les mêmes standards de qualité que l'Europe au niveau de la sécurité, de la ponctualité. ”
Projet intéressant
En définitive cette sortie des responsables de Sn Brussels Airlines dans le quotidien belge “ La Libre Belgique ” vient balayer quelques peu les inquiétudes que l’on pouvait avoir sur l’aboutissement du processus de privatisation de la Cameroun Airlines, processus engagé depuis une décennie. Le 30 juin 2006, un communiqué du ministre de l’Economie et des finances annonçait que le consortium “First Delta Air Services”, "composé de Sn Brussels Airlines, et Cenainvest, avait repris 51 % du capital de la Camair. Et surtout que l’Etat et les repreneurs avaient dix jours pour finaliser les documents y afférents Un mois après, les deux parties ne se sont pas toujours retrouvées pour la signature des documents finaux. Suffisant pour que prospère une rumeur selon laquelle la compagnie belge, partie intégrante du consortium First Delta Air Service adjudicataire provisoire aurait retiré son offre. Pour justifier ce désistement, l’on a évoqué la controverse sur l’activité d’assistance technique au sol des avions, tâche qui revient désormais aux Adc (Aéroports du Cameroun) ; la question liée aux paiements des droits des employés (une quinzaine de milliards de Fcfa). Cette rumeur sur le retrait de l’offre de Sn Brussels Airlines a été infirmée par ses responsables. Joint au téléphone par Le Messager, Cedric Leurquin, le Manager external communication a clairement indiqué que la reprise de la Camair était un projet assez intéressant, et que le retard pris pour la finalisation des documents était lié à la complexité de l’opération.
Source : Le Messager
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