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Edito : la chronique du tout puissant Maks [6ème édition]
(06/08/2006)
Cette semaine, le jeune Maks donne son point de vue sur la situation des camerounais. Son coup de gueule, en français, cette fois-ci...
Par Maks
Quel Cameroun pour nos bindis ?
Quel Cameroun pour nos bindis ?























Salut all le people ! On dit quoi ? C'est le tout puissant Maks qui fait son retour, Manga Atangana Kamga Souleymanou, le seul Camer qui, de par son patronyme, entend briser définitivement le miroir des discours tribalistes, et, déraciner pour de bon, une fois pour toute, l'arbre des rancoeurs ethniques.

Je recame cette semaine, comme je l'ai souvent do par le passé, avec un petit coup de gueule comme on tell chez les whites. Le seul pèt, today, c'est que je vais speak en french dis donc...Pour changer...Et parce que le topo dont je vais spoke là me vexait la mort seulement. En tout cas... Pour djoum dans le vif du sujet, ce dont je voulais topo, et sur lequel je wanda quand je think au Camer, c'est que, tout d'abord, et pléonasmement, je me rends compte que nous sommes un peuple d’incapables érudits. Ou plutôt d’érudits incapables : un pays où tout le monde en a sous le crâne mais où personne ne fait presque rien.

Oui : on sait tous pertinemment que le Cameroun est dans une situation plus ou moins catastrophique. Qu’il ne faut bien évidemment plus rien espérer de Paul Biya. On sait tous, qu’il faut compter sur le bon sens de chacun. Qu'il faut multiplier les actions individuellement pour apporter nos pierres à l’édifice. On know, tout autant, qu’il faut que la corruption s’arrête à tous les niveaux de la société. Que nous devons faire preuve de plus de civisme. On sait, encore tous, que nous devons nous engager dans de nombreux projets sans attendre l’aide de l’Etat. En gros, on sait tous que, comme on entendra dire tout Camerounais : « il faut changer les mentalités. » C'est évidemment un slogan plein de bon sens. Un beau slogan. Magnifique. Intelligent. Lumineux. Sage. Oui, c’est certainement ce qu’il faut faire : changer les mentalités. Mais, alors, ces mentalités, pourquoi demeure-t-on, chaque jour qui passe, avec l'impression bien réelle qu'elles ne changent pas ? Pourquoi semble-t-il qu'elles restent immobiles ? Pourquoi continuent-elles, en réalité, d’être perpétuées dans nos vies quotidiennes, alors qu’on sait très bien qu’elles sont le levier principal d’une bonne part de nos maux ?

Un exemple, que j'ai tcha sur le forum d’un site camerounais, permet d’illustrer l’attitude générale des Camerounais : « vous remarquez que les enfants de votre quartier aiment le football. Vous aménagez une petite aire de jeux en versant le sable pour éviter la boue en saison de pluie et la poussière en temps de chaleur. Quelques jours plus tard, le sable s'est envolé. Il paraît que vos voisins sont arrivés avec brouettes pour le voler. »

Ce genre d’attitudes, dont tout le monde aime à dire qu’il faut précisément les « changer » et qui freinent les initiatives privées, constitue l’épine dorsale des maux dont souffrent les Camerounais . Elles sont tout aussi symptomatiques de nos carences en matière de civisme : le non respect de la propriété publique et la perte du sens de l’intérêt général. Carences qui sont, bien entendu, nourries par la convoitise, la jalousie, l’aigreur et l’égoïsme. Sentiments bien souvent éprouvés gratuitement.

S’il est clair que le régime en place a grandement participé à la déviance des comportements, les dérives actuelles ne peuvent trouver toute leur justification dans la déliquescence de ce seul régime. Car, autant il est clair que le lion Cameroun a été blessé par 20 ans de régime Popaul, autant il paraît évident que les Camerounais, par leur attitudes de tous les jours, sont en train d’achever le travail eux-mêmes.

Chaque Camerounais, individuellement, est clairement mu par la volonté de sortir du tiers-mondisme. Mais, là où ça devient paradoxal, c'est que, le Cameroun quant à lui, en tant que regroupement individus, semble vivre encore pleinement sa crise de puberté au plan de la course au développement. Nous ne sommes, peut-être, tout simplement, pas encore mûrs pour le développement. Comme des mounas en train de papoter dans la mare d'eau sale internationale.

Si les Camerounais savent qu’il faut changer mais qu’ils ne changent pas, c’est certainement alors qu’ils ne peuvent pas, ou qu'ils ne veulent pas changer. Ou que, pour le moment, ils ne comptent pas faire cet effort. Un effort qui doit s’articuler autour du triptyque suivant : « falloir faire », « savoir-faire » et « faire », qui ne converge pas encore suffisamment. Tout le monde sait ce qu’il faut faire, certains savent faire ce qu’il faut faire, mais personne ne fait ce qu’il faut faire. C’est là tout le paradoxe du Camerounais : avoir le savoir, le savoir-faire, mais parvenir à ne rien faire. Pourquoi ?

Finalement, peut-être avons-nous besoin d’aimer à nouveau le Cameroun. L’aimer vraiment. Se dotant d’un patriotisme différent. Un tout nouveau patriotisme. Bien plus qu’un patriotisme édulcoré par quelques matchs à sensation des lions indomptables. Un patriotisme qui remet au centre de nos vies l’intérêt général et le dévouement pour la collectivité. Un patriotisme désinhibé des rancoeurs stériles et des haines tribales. Un patriotisme qui fait précéder les victoires collectives sur les victoires individuelles. Un patriotisme sans relâche et sans faille.

Sinon, alors que nous continuerons à nous gausser de certains autres pays africains de part le nombre de journalistes, de chercheurs, d’économistes, d’ingénieurs, d’écrivains ou d’artistes qu’on peut se targuer d’avoir sur la scène internationale, cela ne fera, au mieux, que justifier que nous sommes définitivement d’incapables érudits. Des érudits incapables. Incapables de faire front en faisant converger collectivement nos multiples savoirs pour répondre ainsi aux grands enjeux du monde qui se profile. C'est ça la réalité. Ou du moins, c’est comme ça ma réalité, c'est comme ça que je meet les choses.

Dans tous les cas, on se meet seulement à la télé dis donc. Et d'ici là, méfiez vous des bombardements Israëliens...On ne know jamais...L'affaire de guerre là, ça peut mainant tcha n'importe qui ici dehors : le zoa zoa que les biafras niang au mboa peut devenir par miracle une arme de destruction massive. Et, George "Double You Petit voyou" Bush avec les divers commme ça, lui il ne tarde même pas un peu.









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