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Un policier organisateur de faux concours
(04/08/2006)
Mohamane Salissou aurait promis de faciliter l'accès à la police à de jeunes gens. Par ce moyen, il a réussi à soutirer plusieurs milliers de francs à ses victimes.
Par Jean Baptiste Ketchateng

A la porte 305 du bureau des marchés de la délégation générale à la Sûreté nationale, le gardien de la paix Mohamane Salissou n'était pas présent hier et ses collègues ne savaient point où le trouver. "S'il n'a pas reçu une permission, c'est qu'il doit être en congé", explique l'un d'eux. "C'est plutôt qu'il a disparu depuis que je me suis plaint de l'escroquerie qu'il a organisée et dont je suis plaint le 16 mars 2006. J'ai tout expliqué dans une lettre au Dgsn [délégué général à la Sûreté nationale],mais je n'ai pas encore pu récupérer les trois millions contre lesquels il devait nous faire entrer dans la police", soutient Léonel Neme Ngoah.

Tout aurait commencé par une belle histoire d'amitié. "Il m'avait convaincu parce que nous nous fréquentions. Nous avions des rapports amicaux depuis 2003 et il m'avait confié que ses relations avec ses patrons dans la police lui permettaient de faire rentrer qui il voulait dans la police. Il disait que c'est pour sceller notre amitié et rester dans mon souvenir qu'il le faisait pour moi", se lamente M. Neme. Le seul hic, c'est que cette délicate attention était payante.

Pour Léonel Neme Ngoah, qui n'est toujours pas policier, et ses cinq frères et parents, Mohamane Salissou aurait demandé et obtenu 2,9 millions de Fcfa. "Il faut y ajouter des frais liés à ses voyages à Mutengene [au centre de formation de la police], d'achat de tenues ou de badges, etc. et l'on se retrouvera à trois millions et demi", explique la victime présumée du gardien de la paix contre lequel une enquête interne du contrôle des services de la police a été ouverte.

Entraînement

Devant l'impatience de M. Neme, une source proche de la police répond que l'enquête se poursuit. Bien que, ajoute-t-elle, il s'agit de cas récurrents. "Les gens se laissent appâter par la perspective de devenir fonctionnaire de police, mais s'ils faisaient un peu attention, ils verraient au moins que l'on ne recrute plus depuis au moins deux ans. Toutefois, il faut dire que les pratiques de l'ancienne direction de la Sûreté nationale ont largement facilité ce genre de comportement", conclut-elle. Léonel Neme Ngoah n'en pense pas moins : " Comment aurait-on pu refuser une telle offre ? Tout le monde sait que ça se passe ainsi".

A la division spéciale du contrôle des services de police, c'est peut-être le supposé entraînement des jeunes gens que Mohamane Salissou aurait effectué aidé d'un autre policier qui se nommerait Oumarou Sanda alias Amadou Bagaya, du Gmi de Soa, qui pourrait faire avancer l'enquête. " Cela se passait à Nkolbisson, on avait appris à faire les saluts comme les policiers ", explique l'un des aspirants à ce concours d'un genre particulier en exhibant ses tenues et badges autocollants. Une issue qui ne semble intéresser qu'en partie Léonel Neme Ngoah. "Il avait commencé à me rembourser mon argent. Je veux qu'il continue. Le reste, c'est à la police de décider", confie-t-il, refusant de croire qu'en se plaignant à la police des polices, il a une fois de plus frappé à la mauvaise porte, comme le lui aurait expliqué Mohamane Salissou.


Source : Quotidien Mutations






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