"Nous avions déposé auprès de la sous-préfecture une déclaration de manifestation et n`avions eu aucune suite. Au moment de tenir la manifestation, nous avons constaté que des policiers armés étaient installés sur le site", a déclaré Djeukam Tchameni lors d`un entretien téléphonique avec un journaliste de l`AFP.
"La loi camerounaise prescrit que l`absence de réaction de l`administration dans nombre de démarche vaut accord et nous nous sommes basés sur ce principe pour tenter en vain de tenir notre meeting à Douala", a poursuivi Djeukam Tchameni.
Le président du MDI avait annoncé début avril sa candidature à la présidentielle camerounaise d`octobre 2004, lors d`une conférence de presse à Yaoundé.
C`est la deuxième fois en deux mois que le MDI soit voit interdire de tenir un meeting à Douala.
Agé de 43 ans, il s`est présenté comme le "candidat de l`opposition nouvelle", regroupement de "partis politiques et d`associations qui oeuvrent non seulement pour l`alternance à la tête de l`Etat, mais aussi et surtout, pour un changement profond du système".
Farouche opposant au président camerounais Paul Biya, Djeukam Tchameni est très populaire chez les petits commerçants et les chauffeurs de taxi.
Il avait été emprisonné pendant deux ans dans les années 90 pour avoir eu des contacts présumés avec l`un des acteurs du putsch manqué d`avril 1984 contre le président Biya, au pouvoir depuis 22 ans.
source: AFP
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