L’accident est intervenu au lieu dit descente Nkondengui, suite à une rupture des freins qui a entraîné le mastodonte dans une course folle. Dans une tentative désespérée, Alain a voulu s’extirper de la voiture en marche côté passager avant quelle ne s’écrase plus bas. Erreur. Il a été happé par les roues arrière de l’engin qui a été stoppé net par son corps.
Le commissariat de police alerté est arrivé 5 minutes environ après le drame, suivi par les sapeurs pompiers (Sp) de Mimboman. C’est à l’aide d’un câble attaché à un autre camion qu’ils ont pu bouger le véhicule en vue de déplacer le corps.
Selon la concubine du défunt, ce dernier a été réveillé aux environs de 05 heures du matin par un appel téléphonique. La personne qui a l’habitude de l’appeler pour le travail avait encore besoin de lui, lui a-t-il simplement annoncé. “ Il a juste enfilé un pantalon et une chemise puis il est parti ”, raconte la jeune femme, que nous avons rencontrée au service de permanence du commissariat de Nkolndongo.
Peu après 10 heures, alors qu’elle regardait un téléfilm avec sa sœur, elles ont reçu la visite des éléments de la police accompagnée d’une dame, ajoute-elle. Elles devaient les accompagner, puisque son compagnon a été victime d’un accident de la circulation.
Panne
Mais, c’est une fois à l’intérieur du poste de police qu’elle a été mise au courant du drame qui venait de se produire. Furieuse, elle nous révèle qu’Alain avait des soucis, ces derniers temps avec ce camion, “ il tombait régulièrement en panne, les freins étaient défectueux. D’ailleurs, récemment, il lui a même dit qu’il a failli faire un accident toujours sur le même tronçon à cause des freins ”.
De l’avis de dame Um, née Ngo Helles, patronne du défunt, le véhicule est bon état et dispose de toutes ses pièces. La visite technique a été prorogée le 21 juin dernier à Garoua, et la voiture est autorisée à circuler jusqu’au 20 octobre prochain. Cette consultation a été faite dans le septentrion simplement parce que le document a expiré alors qu’il était en livraison dans la région.
En outre, la camion de marque Isuzu, conduit par Alain, était chargé d’à peine une quinzaine de casiers au moment du drame. Il allait vers le dépôt mère à Melen, pour collecter les emballages avant de se rendre aux Brasseries du Cameroun pour approvisionnement. Madame Um nous apprend qu’Alain Guel était, comme à son habitude, ce matin, calme et posé.
Le défunt que la patronne décris comme un bosseur était né le 30 septembre 1972 à Bouam, dans la province de l’Est. Il laisse deux enfants issus de ses précédentes liaisons et qui sont en vacances chez lui. Un petit garçon dont la mère est décédée, et une fille dont la mère vit dans son village à l’Est. La dépouille a été déposée à la morgue de l’Hôpital central.
Source: La Nouvelle Expression
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