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Dépouillée de 1,3 millions dans un taxi.
(17/04/2004)
Escroquerie : Dépouillée de 1,3 millions dans un taxi.Ses bourreaux auraient utilisé des moyens magiques pour l'hypnotiser. La quarantaine sonnée. Un ensemble pagne élégamment porté. A première vue, tout chez cette femme inspire respect et considération. Une paisible mère de famille comme on en rencontre tous les jours, pourrait-on penser en la croisant sur notre chemin...
Par Claude Tadjon, Quotidien Mutations
La quarantaine sonnée. Un ensemble pagne élégamment porté. A première vue, tout chez cette femme inspire respect et considération. Une paisible mère de famille comme on en rencontre tous les jours, pourrait-on penser en la croisant sur notre chemin. Et pourtant, Mme Ayuck est en détention préventive à la prison centrale de Kondengui, privée de sa liberté depuis 06 mois suite à une sordide affaire d'escroquerie dans un taxi. Elle était hier devant la barre du tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif pour répondre des charges qui pèsent sur elle. A ses côtés, la trentaine entamée, un jeune homme robuste, l'air préoccupé. On apprend que c'est le chauffeur du taxi à bord duquel le forfait a été commis. Non loin de ces deux prévenus, Mme Simo, la victime et plaignante dans cette affaire qui a mobilisé de nombreux curieux dans la salle d'audience trop petite pour contenir tout le monde.
Exploitante d'une vente à emporter à Essos, c'est à Mme Simo, sur la demande du président du tribunal, qu'est revenu le soin de relater en premier les faits tels qu'elle les a vécu le 17 octobre dernier. Elle a emprunté un taxi à Essos pour se rendre à Biyem-Assi.

Au moment de prendre place à bord du véhicule conduit par M. Sunday, elle a sur elle une somme d'argent de 1,300 000 Fcfa, constituée de la recette de son bar, du produit des loyers de ses parents et d'un retrait que son mari venait d'effectuer à sa banque. Pendant le trajet, son attention est attirée par une conversation animée entre deux passagères dont Mme Ayuk. Au sujet d'une somme d'argent de 200 millions de Fcfa qui serait en planque dans la malle arrière du véhicule. Une grosse somme d'argent qui vient du Gabon et qu'il faut absolument "faire laver". Inquiétée par les termes de la conversation, elle demande au chauffeur de bien vouloir la déposer. C'est alors que Mme Ayuk intervient avec autorité pour lui signifier qu'elle est prise dans un traquenard. Pour avoir prêté attention à la conversation qui se déroulait en sa présence, elle est désormais sous la menace d'une mort prochaine lui fait savoir celle-ci. Pour conjurer ce mauvais sort, une seule solution : elle doit se "faire laver" chez un marabout appelé Mallam. Ce n'est pas tout. Mme Simo doit aussi se défaire de tout l'argent qu'elle possède sur elle. Passant de la parole à l'acte, Mme Ayuck sans perdre de temps s'est aussitôt saisie du sac de sa victime qui dit avoir longuement résister avant de sentir soudainement une sensation de fatigue générale l'envahir ainsi qu'une envie de dormir s'emparer d'elle...

certainement une drogue ou tout autre moyen mystique. C'est pendant ce coma qu'elle est dépouillée de toute la somme d'argent qu'elle possède. Mme Simo réussi néanmoins à mémoriser l'immatriculation du taxi après avoir été expulsée du véhicule comme une malpropre. Cette version des faits est confirmée par les accusés dans le procès verbal de l'enquête préliminaire, abondamment pris à son compte et commenté par le représentant du ministère public dans son réquisitoire. Toutefois, les accusés Mme Ayuk et M. Sunday sont revenus sur leurs aveux devant la barre. Ils prétendent avoir concédé ces aveux sous la menace et la torture. Mme Ayuck a expliqué au juge qu'elle avait, elle aussi, perdu une somme de 650 000 Fcfa dans cette affaire où elle ont été roulée par le marabout Mallam (en fuite). Voulant ainsi se présenter comme une victime. Un argument léger qui a suscité une réaction de réprobation de la part des nombreuses personnes présentes dans la salle. C'est sur cette réaction de l'assistance que le président du tribunal a mis l' affaire en délibéré pour le 12 mai prochain.

Claude Tadjon, Quotidien Mutations





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