Un nouvel accident de la circulation est survenu vers deux heures du matin, hier lundi, à Yemkout, à deux kilomètres de la localité d’Efok, sur l’axe lourd Yaoundé-Bafoussam. Dix morts jusqu’ici. Hier matin, Benjamin Ambassa Nga, à bord d’une moto, arrive sur le lieu du drame et pleure son épouse, Adelare Nga Ambassa, cultivatrice, qui lui laisse huit enfants.
Elle allait vendre ses tomates à Yaoundé comme le font des centaines d’autres braves femmes de la Lékié.
La nuit d’avant-hier à hier dernière donc, un camion de marque Mercedès, version Benne, immatriculé CE 5203 Z, est allé percuter un car Hiace, immatriculé SU 9140 A, immobilisé sur le bord de la chaussée. Le car transportait surtout des paysannes, des " Bayam-sellam " qui se rendaient dans la capitale pour écouler leurs produits.
A en croire le commandant de brigade d’Obala, l’adjudant chef Dieudonné Mbede, l’accident s’est produit alors que le camion effectuait un dépassement. Dangereux, puisqu’il est allé écraser le car Hiace qui venait en sens inverse. " C’est autour de 4h10 que le commandant de compagnie de Monatélé, m’a appelé au téléphone, me signalant un accident mortel au niveau de Yemkout.
Nous avons trouvé les corps des victimes encore encastrés dans les différents véhicules. Il s’agit apparemment d’un camion de sable qui procédait à un mauvais dépassement. Avec le concours des sapeurs-pompiers, on a libéré la majorité des corps ", déclare le commandant de brigade.
Réveillé dans son sommeil, un riverain raconte avoir entendu un grand bruit plus tôt. Il découvre avec émoi ce qui s’est passé. Face à son impuissance à sortir les victimes de leur prison de tôles, il dépêche quelqu’un à Obala.
Les trois rescapés, grièvement bléssés, ont été transférés à l’Hôpital Louis Paul Aujoulat d’Efok. L’un d’eux, Thierry Nga Messina, qui souffre apparemment d’une hémorragie interne, devait être opéré hier. Au moment où nous quittions Efok, le Pr. Michel Bayard et son épouse, un couple de chirurgien et de médecin anesthésiste, séjournant au Cameroun pour six mois, faisaient part de leur inquiétude : " Nous espérons que l’électricité ne sera pas coupée pendant l’intervention, comme cela arrive très souvent ici.
L’hôpital ne dispose pas de groupe électrogène. Pourtant, il est situé sur l’axe lourd qui reçoit au quotidien des accidentés graves de la route ". Il y a un mois à cinq kilomètres de Yemkout dans la localité de Ngomo, 36 personnes avaient trouvé la mort toujours dans un accident de la voie publique dans lequel était impliqué un camion de sable..
Source: Cameroon Tribune
|