Vive émotion hier entre 17h 30 et 18h pour le personnel de Aigle Voyages, une agence de voyage et de change située à une centaine de mètres du siège du Messager à Douala. Cette agence a reçu la visite tonitruante de deux braqueurs armés de revolvers qui ont réussi à entrer dans les bureaux. Après avoir intimidé l’unique agent de sécurité qui gardait l’entrée. “ Quand le premier malfaiteur est entré, il criait “ je veux l’argent, montrez-moi où est le coffre ”. Il nous a expédiés à l’étage, tête baissée. Puis il s’est énervé : “ j’ai envie de verser du sang. Je sais que c’est ce que vous voulez ”. Et comme personne ne réagissait, il m’a choisie comme guide, menaçant de tirer sur mes jambes si je traînais une seconde supplémentaire. ”, témoigne une employée. Cette dame va alors user de sa psychologie, en proposant au braqueur de redescendre au rez-de-chaussée, jusque dans son bureau.
Police et gendarmerie aux abonnés absents
Mis au parfum de la présence des malfrats dans son entreprise, Georges Sangang, le patron des lieux tente d’alerter les services spécialisés de la gendarmerie et de la police au 113 puis au 117. Aucun des deux numéros ne décrochait. J’ai dû contacter une connaissance qui commande les forces de l’ordre à Yaoundé, pour qu’elle donne l’ordre à la police de Douala et qu’elle débarque sur les lieux. Malheureusement trop tard ”, relate amèrement Georges Sangang, avant de s’interroger sur l’efficacité réelle des numéros verts mis à la disposition des forces de l’ordre dans notre pays.
Au moment où policiers et gendarmes débouchent sur les lieux, les bandits ont eu le temps de dépouiller le personnel et les clients de leur argent, bijoux et téléphones portables avant de prendre la clef des champs à bord de leur motocyclette. Ainsi, des malfrats venaient de réussir un coup fumant. Un de plus. Dieu merci, le coffre-fort n’a pas été enlevé et il n’y a pas eu mort d’homme. Mais ceux qui ont vécu cette mésaventure restent traumatisés.
Source : Le Messager
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