Le contingent a été accueilli hier à Yaoundé par Urbain Olanguena Awono, ministre de la Santé publique.
44 nouveaux médecins chinois sont arrivés pour relayer l’équipe en place au Cameroun depuis deux ans. Ils sont gynécologues, pédiatres, ophtalmologues, cardiologues, généralistes, pharmaciens, radiologues et acupuncteurs. Ils font partie du 13e contingent des hôpitaux de Mbalmayo et Guider, et du 3e pour ce qui est de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY). Pour accueillir ces trois équipes médicales, deux conventions ont été signées hier. La première portait contrat d’exécution des travaux de construction des logements pour l’équipe de Yaoundé, à hauteur de 650 millions de Fcfa. Selon Wang Sifa, ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun, la construction de ces logements contribue à consolider les relations entre les deux pays. La seconde convention étant relative au protocole d’accord entre les gouvernements camerounais et chinois sur l’envoi d’une mission médicale chinoise au Cameroun. Ce protocole est signé à chaque renouvellement d’équipe.
Aux différentes missions médicales, Urbain Olanguena Awono, ministre de la Santé publique, a rappelé que grâce aux services rendus depuis trente années, le Cameroun est devenu le point d’attraction des pays voisins. " C’est pourquoi j’insiste pour que vous vous consacriez entièrement à votre tâche ", a-t-il poursuivi. En effet, depuis 1974, la Chine envoie, tous les deux ans, des équipes médicales au Cameroun. Les hôpitaux de district de Guider dans le Nord et Mbalmayo dans le Centre ont été les premiers a en bénéficier. Le premier contingent de L’HGOPY est arrivé en 2003. Environ 370 personnels médicaux et paramédicaux chinois ont ainsi été déployés au chevet des malades camerounais. A ces réalisations de la coopération médicale sino-camerounaise, il faut ajouter la réhabilitation de l’Hôpital provincial de Buea à hauteur de 3 milliards de Fcfa ; l’approvisionnement en équipements médicaux et médicaments et la formation des personnels médicaux ne sont pas en reste. D’après le Pr. Doh Anderson Sama, directeur général de l’HGOPY, le principal avantage de cette coopération est celui de l’applicabilité. " Les médecins chinois sont eux-mêmes au chevet des patients qui peuvent concrètement profiter de leur savoir ", affirme-t-il. La discipline et l’assiduité des équipes chinoises sont également des atouts pour une collaboration fructueuse.
Cependant, deux points d’ombre viennent ternir cet exemple de coopération Sud-Sud. Il s’agit de la prolifération des cliniques de médecine chinoise et de la différence de langues. Très prisée, la médecine traditionnelle chinoise attire de nombreux malades et les cliniques spécialisées poussent à Yaoundé comme des champignons. A ce sujet, Urbain Olanguena Awono est ferme : " Ces cliniques traditionnelles sont interdites. Elles sont traitées de la même manière que les GIC santé. Celles qui fonctionnent sont dans l’illégalité. Avec le concours des autorités administratives, toutes ces structures seront fermées ", a-t-il déclaré. L’obstacle de la langue pose aussi des problèmes à l’arrivée de chaque contingent. " Nous avons suggéré que les Chinois prennent quelques cours de français ou d’anglais avant d’arriver. Nous osons espérer que cela a été pris en compte ", a dit le Pr. Doh Anderson Sama.
Source : Cameroon Tribune
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