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La privatisation de la Camair remise en cause
(18/07/2006)
Les centrales syndicales dénoncent le non-respect de certaines dispositions du Code du travail lors des négociations. L’entrée en jeu du repreneur retardée.
Par Claude Tadjon

Le sort d’environ 1200 employés de Cameroon airlines (Camair), compagnie nationale de transport aérien, objet d’une scission liquidation privatisation depuis le 29 juin dernier, était au menu d’une rencontre hier entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Robert Nkili et les responsables des six centrales syndicales du Cameroun. Le principal point à l’ordre du jour de la réunion, qui n’a été ouverte qu’aux médias gouvernementaux, portait sur le volet social de la privatisation dont l’adjudicataire provisoire est le consortium First Delta Air Services. En effet, en dehors de 430 agents concernés par le protocole d’accord sur les départs volontaires, un flou persiste toujours sur la situation des 1200 autres employés.

Au terme de la concertation à laquelle a pris part le président de la commission technique de privatisation et des liquidations, Aminou Bassoro, les représentants des centrales syndicales ont levé un pan de voile sur ce qu’ils considèrent comme de "graves" violations des droits des travailleurs qui, selon eux, remettent en cause la légalité du processus de la privatisation. Ainsi, malgré la désignation du repreneur, le président de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc), Maximilien Ntone Diboti, affirme que "la scission liquidation de la Camair n’a pas encore eu lieu". Pour lui, le choix fait par le gouvernement d’impliquer les délégués du personnel en lieu et place des syndicats lors des négociations n’était pas judicieux et s’est fait en violation du code du travail. L’article 57 dudit code précise en effet que seuls les organisations syndicales sont habilitées à négocier au nom des travailleurs et non les délégués du personnel comme çà été le cas pour la Camair.

Tripartisme

Il faut dire qu’un mémorandum donc Mutations a pu se procurer copie intitulé "Déclaration des confédérations syndicales des travailleurs du Cameroun sur la situation sociale au sein des sociétés d’Etat à privatiser en général et de la Camair en particulier", signé par les présidents des six centrales syndicales, Maximilien Ntone Diboti de la Cstc, René Bernard Ekédi de la Cgt-L, Louis Sombes de la Csac, Isaac Bissala de l’Ugtc, Flaubert Moussole de l’Uslc et Oumarou Mougoué de la Csic, fait état de "violations flagrantes des dispositions légales et réglementaires observées dans le processus de scission, liquidation et autres privatisations des sociétés d’Etat en général et de la Camair en particulier". Pour cela, le document recommande la prise en compte des syndicats "par leur implication dans tout le processus de changement de statuts des entreprises publiques à privatiser et le respect du tripartisme dans la suite des opérations jusqu’à l’aboutissement du processus de privatisation" de la Camair.

Ayant fait partie du personnel de la Camair, le président de la Cgt-L, René Bernard Ekedi déplore quant à lui les lenteurs administratives qui ont laissé sans revenus, six mois durant, les agents concernés par les départs volontaires. Il fait ainsi état de certains de ces employés décédés sans le sou. Pour lui, cette période qui s’est écoulée entre leur départ et le paiement effectif des "doit être incluse dans le calcul de leurs droits sociaux".

Devant ces revendications, le ministre du Travail, rapportent les syndicalistes, a promis "sous quinzaine" une réunion à laquelle seront conviés le ministre de l’Economie et celui des Transports pour déterminer la participation des centrales au processus de privatisation qui accuse lui-même un retard. En effet, le 29 juin dernier, le communiqué du ministre de l’Economie qui annonçait la reprise de 51% du capital de la Camair par le consortium First Delta Air Services composé de la compagnie aérienne belge SN Brussels Airlines et de la société camerounaise Cenainvest, filiale d'Afriland Firstbank, prévoyait le parachèvement des transactions avec le repreneur dans les dix jours ouvrables qui suivaient. Deux semaines plus tard, celles-ci semblent bloquées peut-être à cause de la campagne de protestation des syndicats.


Source : Quotidien Mutations




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