"Nous avons l’honneur de venir auprès de votre haute bienveillance vous tenir informé de la correspondance que nous avons adressée ce jour ( NDLR : le 5 janvier 2004) au ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale et de la Déentralisation, relative à la situation de grogne en gestation dans notre secteur d’activité (…) Notre profession est victime d’abus de tous genres.
Les tracasseries policières tant décriées ne cessent de s’amplifier, la taxe sur le stationnement, initialement fixée à 5000 francs est passée à 10.000 francs, les taux des amendes, malgré la classification et la taxation officielles, sont fixées au gré des commissariats et des mairies ".
Telle est la substance de la correspondance que le Syndicat national des chauffeurs transporteurs urbains et inter-urbains du Cameroun (SYNACTUICAM) a adressée le 5 janvier dernier au Premier ministre, chef du gouvernement. Le syndicat attire l’attention des pouvoirs publics sur les " abus " dont sont victimes les taximen, abus qu’ils attribuent aux forces de maintien de l’ordre.
Les principaux syndicats des taximen, le SYNACTUICAM, le SYNPROCETAC, le SN CHAUTAC, le SYNCHTCAM et le SYNDECTPROM ont envoyé deux lettres de protestation au ministre d’Etat chargé de l’Administration territoriale, une au ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, et une autre au délégué général à la Sûreté nationale.
Les taximen expriment grosso modo leur ras le bol. Ils ont même lancé un préavis de grève qui devra prendre effet du 15 au 20 mars 2004, si les taximen n’obtiennent pas satisfaction à leurs doléances. En d’autres termes, si les chauffeurs des voitures de jaunes mettent leur menace à exécution, les taxis ne circuleront pas pendant cinq jours. Ce qui devrait entraîner des conséquences sociales et économiques incalculables.
Mercredi dernier, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, le Pr Robert Nkili a réuni, dans son cabinet, les différents responsables de syndicats des taximen pour examiner la situation. Même s’ils ne sont pas parvenus à un accord explicite, le ministre et ses interlocuteurs ont convenu de poursuivre les négociations et le dialogue. Le gouvernement est donc à l’écoute des taximen.
source:Cameroun-tribune, Brice MBEZE
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