Nyongha assure l'intérim
Le premier match des éliminatoires qualificatives pour la coupe d’Afrique des nations (Can), Ghana 2008, se jouera le 3 septembre prochain. Il opposera les Lions à la sélection rwandaise. A l’heure qu’il est, les Camerounais continuent d’attendre la désignation d’un entraîneur. Bien que Jules Frédéric Nyongha en soit toujours à assumer l’intérim depuis la démission de Artur Jorge. Démission survenue au lendemain de la Can Egypt 2006.
La désignation d’un nouvel entraîneur des Lions indomptables du football relève à la fois de la compétence du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Mais, elle implique surtout la hiérarchie du pays. Selon certaines sources, “ il y a un certain nombre de dossiers qui devraient connaître un aboutissement depuis le 25 juin. Mais, à cause de sa convalescence, le ministre est encore hors du pays ”, a-t-on appris au Minsep. Ceci laisse clairement ressortir que la désignation du futur entraîneur n’est qu’une affaire de semaines.
Jeu de l’ombre
Certains ambassadeurs accrédités à Yaoundé : France, Allemagne et Belgique ont rencontré le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep), pour plaider en faveur de leurs compatriotes désireux d’entraîner les Lions indomptables. Ils tenaient à défendre de façon plus ouverte auprès du ministre la candidature de leurs compatriotes. En dehors de l’ancien international belge d’origine italienne, Enzo Scifo, dont sa fédération et son ministère ont saisi la Fécafoot et copie adressée au Minsep, les autres noms ne sont pas encore officiellement indiqués.
Lors du recrutement de Artur Jorge, le Cameroun n’ayant pas d’ambassade au Portugal, l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, Mme Elisabeth Bassong avait été saisie pour offrir toutes les informations nécessaires au sujet de l’ancien entraîneur du Paris St Germain, club de première division française. Pour ce qui est du choix du futur encadreur des Lions, les ambassadeurs du Cameroun en France, Belgique et Allemagne ont été saisis par correspondance ou simplement au téléphone. La mission qui leur a été confiée était d’attester la véracité des informations que les postulants ont envoyées. Cette méthode n’est pas nouvelle dans la désignation des sélectionneurs expatriés des Lions.
L’autre acteur du recrutement d’un entraîneur pour les Lions indomptables est l’ambassadeur itinérant Albert Roger Milla. On se souvient qu’après la présentation des vœux au président de la République en début d’année, l’ancien sociétaire de Tkc de Yaoundé avait laissé entendre que le président Paul Biya lui avait demandé de regarder de très prêt la gestion des Lions. Il laissait par ailleurs entendre que sa mission vise à ramener l’ordre au sein de la tanière. L’ambassadeur itinérant a toujours eu l’envie de jouer un rôle prépondérant dans le choix de l’entraîneur. Lors de la sélection de Artur Jorge, il n’avait pas manqué d’afficher son hostilité. De fait, Roger Milla parrainait la candidature de Alain Perrin, ancien encadreur de Olympique de Marseille, club de première division française. Ses propositions sont connues par Dieudonné Philippe Mbarga Mboa.
Plusieurs joueurs professionnels ont aussi fait parvenir leurs propositions au ministre. Dans un entretien avec Dieudonné Philippe Mbarga Mboa, Samuel Eto’o Fils a laissé certains noms : Jean Paul Akono, Jules Frédéric Nyongha, Sadi Jean Pierre et Wansi Dominique. Nos sources révèlent que c’est dans la même direction que Geremi Sorrel Njitap Fotso se dirige. Souleymanou, le gardien des Lions et Rigobert Song Bahanag ont également remis leurs propositions. En somme, les footballeurs camerounais ont demandé au ministre de faire confiance à ses compatriotes. Ils ont en plus demandé que les entraîneurs camerounais ainsi désignés aient au moins le quart du salaire des expatriés. Et qu’on leur alloue une dotation pour le loyer, le transport et le téléphone.
En attendant, la Fécafoot et le Minsep n’ont pas enterré la hache de guerre pour ce qui concerne le choix d’un entraîneur aux Lions. La fédération a saisi la tutelle, demandant que mandat lui soit donné par écrit pour chercher l’entraîneur. Cette démarche, pour nouvelle qu’elle soit, semble surprendre au Minsep. Certaines sources nous ont laissé comprendre que “ la fédération a toujours participé de façon directe sans mandat écrit au choix de l’entraîneur. ” L’on pense qu’elle devrait continuer à faire son travail. Pour notre source, “ la fédération devrait transmettre au Minsep avec annotations, les propositions qui lui parviennent. ” Sans que cela soit dit clairement, il est reproché à la Fécafoot le fait d’avoir dit à Enzo Scifo qu’ “ il y a encore des divergences entre le ministère et elle. ”
Source : Le Messager
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