Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Faits Divers
Douala, Otage des braqueurs
(21/06/2006)
Sur son visage, on pouvait lire l’incompréhension. L’officier de police Tadjong exhibe les douilles des balles ramassées, selon son témoignage, à un jet de pierre du Centre divisionnaire des impôts d’Akwa.
Par Yves Djambong

Ces cinq douilles sont le signe visible du passage bruyant et dévastateur des braqueurs dans l’après-midi de mardi 20 juin au Centre divisionnaire des impôts d’Akwa. Munis de pistolets automatiques et après avoir menacé la caissière qui apprêtait le transfert des fonds vers Bonanjo, les malfrats ont emporté la caisse contenant toutes les recettes fiscales du jour.

Le montant des sommes subtilisées n’a pas été révélé mais il s’agit à coup sûr de plusieurs dizaines de millions de Fcfa. Selon des témoignages recueillis sur place après coup, les gangsters ont tiré plusieurs coups de feu en l’air comme pour dissuader tout poursuivant, avant de se perdre dans les dédales du Foyer des marins vers le port de Douala.

Tout serait en fait parti d’une bagarre géante occasionnée par des contrôleurs de la Cameroon music Corporation (Cmc) qui tentaient de neutraliser, avec des arguments frappants, un vendeur de compact-disc piratés. Le malheureux pirate, pour échapper à la bastonnade, a dû se réfugier dans l’aile droite du Centre divisionnaire des impôts poursuivis par les contrôleurs de la Cmc bien décidés à apprendre le respect de la loi à ce marchand ambulant.

Les braqueurs, qui rôdaient sûrement dans le coin, ont profité de la diversion créée par cette bagarre inopinée, pour opérer leur forfait dans l’autre aile du bâtiment, désertée par ses occupants attirés par la bagarre. Les policiers, appelés sur les lieux par les contrôleurs de la Cmc alertés par le bruit des coups de feu, y arriveront bien après.

Ils se sont faits enfermer dans une salle du centre divisionnaire des impôts par le chef de centre qui les soupçonnait de partialité. L’un des contrôleurs de la Cmc a été arrêté par les éléments de la police pour besoin d’enquête.

Une enquête a été ouverte par les autorités pour élucider ce forfait perpétré en plein jour à Douala. Ces jours semblent particulièrement favorables aux braquages dans la capitale économique : jeudi dernier, c’est une agence de transfert d’argent qui était dévalisée à onze heures de la matinée et ce lundi, deux individus ont tenté, sans succès fort heureusement, un cambriolage à la SHO d’Akwa.

L’un a été rattrapé et abattu alors qu’il tentait de s’enfuir vers le Port de Douala. Le second court toujours. Vers la fin de la semaine dernière, c’est une bijouterie située non loin du même magasin SHO Plus qui a reçu la visite des malfrats. Ces raids de malfaiteurs ne doivent pas étonner outre mesure quand on sait que les emprises du port, tout le long du boulevard Leclerc, sont le repaire des malfrats qui opèrent de jour comme de nuit, à la barbe des policiers et gendarmes qui confessent leur impuissance au vu de la “ faiblesse des effectifs et des moyens ” qui sont les leurs.

Qui plus est, la tolérance des marchés de recel comme “ Dubaï ” sur la rue Castelnau et les différents marchés de la casse qui prolifèrent et prospèrent à Douala ne sont que de nature à encourager cette recrudescence du banditisme.



Source: Le Messager


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 1 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site