L’administrateur directeur général de Camrail, Benoît du Souich, a annoncé, au cours d’une conférence de presse donnée hier, 15 juin à Douala, la décision de son entreprise de procéder à une hausse des tarifs de transport des marchandises par train. La décision de l’Adg de Camrail, qui intervient après la visite des installations de cette entreprise de transport ferroviaire de la zone de Bassa à Douala par un groupe de journalistes, fait suite à la flambée incessante des prix des hydrocarbures sur le marché international.
Cette mesure devra en principe entrer en application à partir du 1er juillet prochain. " Nous ne pouvons pas continuer à supporter tout seuls cette hausse de prix. Chaque année, nous dépensons plus de 7 milliards de francs Cfa en termes d’achat de carburant, qui constitue aussi l’une des importantes entrées de devises de Camrail. Mais du fait de cette hausse, nous devons aujourd’hui nous réajuster à plus de 1 milliard 400 millions de francs Cfa ", a affirmé Benoît du Souich. Le volet transport passagers, qui est prioritaire selon l’Adg de Camrail, n’est pas pour l’instant concerné par cette hausse. " C’est de la compétence de l’Etat ", a t-il simplement indiqué.
Bien plus que cette annonce, qui n’était pas le point focal de cette sortie médiatique des responsables de Camrail, il s’agissait en effet d’une espèce de bilan des sept années de gestion des rails camerounais par la société Camrail. Pendant cette période, les chiffres fournis par les différentes directions montrent que l’entreprise a investi plus de 100 milliards de francs Cfa. Cette somme aurait été consentie dans la réhabilitation, la rénovation, et l’acquisition du matériel roulant. 15 milliards de francs Cfa de taxes ont aussi été reversés à l’Etat. En termes d’amélioration des conditions de voyage des passagers, les cinq autorails acquis en 2003, mais qui avaient été retirés de la circulation quelque temps après, seront de retour au début de 2008.
En parcourant les données de Camrail, on se rend compte que les marchandises font 85% du chiffre d’affaires.
Toutefois, les marchandises transportées ne contribuent pas de la même manière. Le transport du bois par exemple pèse à lui seul pour 28%, suivi des hydrocarbures qui représentent 22%. Pendant ce temps, 6% représente le transport du coton (tchadien et camerounais), alors que les engrais participent à hauteur de 03%. Par ailleurs, pour ces deux dernières années, les statistiques révèlent que le nombre de passagers est en pleine croissance. 1 053 184 en 2005, contre 1 021 165 en 2004. Ce qui donne un taux de remplissage des voitures de l’ordre de 70% en 2005 contre 67% en 2004.
Source: Quotidien Mutations
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