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Sale temps pour les Camerounais à Abidjan
(15/06/2006)
Mme veuve Cunégonde Mouna, cultivatrice à Obala est inconsolable depuis que la funeste nouvelle de l’assassinat de son fils lui est parvenue.
Par Jacques Doo Bell

Elle menacerait même de mettre un terme à sa propre vie. Si rien n’est fait pour qu’elle puisse nous au voir les restes de son fils. Selon les informations qu’a bien voulu livrer à notre rédaction Joseph Dzene Edzegue, rédacteur en chef du mensuel 100 % Jeune, Narcisse Onguene fait partie de ces jeunes Camerounais que la grisaille qui sévit dans leur pays pousse à l’immigration. Il serait arrivé en Côte d’Ivoire en décembre 2005.

Information donnée par l’un des responsables de l’ambassade du Cameroun en Côte d’Ivoire. C’est depuis 2004 que sa famille était sans nouvelle de lui. Après moult recherches, ses parents ont pu obtenir son numéro de téléphone, un mois avant sa tragique disparition.

Dans la dernière conversation qu’il aurait eue avec son frère, il aurait confié à ce dernier qu’il “ commercialise les voitures en Côte d’Ivoire ”… et qu’il allait d’ailleurs “ rentrer au pays après sa dernière vente des voitures ”. Mal lui en a pris. Une main scélérate lui ôtera la vie dans la nuit du 31 mai. Une nuit au cours de laquelle il a été sauvagement assassiné à son domicile.

Il a voulu résister semble-t-il, mais il ne le pourra pas face à ses bourreaux qui lui ont déchiré le ventre, selon le témoignage recueilli auprès de l’ambassade du Cameroun. Son co-chambrier, bien que poignardé par les agresseurs aura été plus heureux. Il se trouve en traitement dans un centre hospitalier d’Abidjan. Dans sa famille, on est d’autant plus perplexe qu’on ignore les mobiles de ce meurtre, encore moins ce qu’il a pu investir dans son pays d’accueil dont la terre, si rien n’est fait, pourra également l’ensevelir pour l’éternité.

Mais le plus important aujourd’hui pour cette famille si durement touchée, c’est le rapatriement de sa dépouille. Pour ce faire, il faut rassembler au moins 2.500.000 francs cfa ou quelque 500.000 francs pour pouvoir l’inhumer décemment là-bas. Véritable quadrature du cercle pour cette famille si démunie. Et pour laquelle il a choisi d’aller “ se chercher ailleurs ” pour la sortir de la galère. Mis à contribution, les responsables du ministère des Relations extérieures s’en remettent au ministre qui est avec le président de la République à New-York.

C’est vraiment un sale temps pour les Camerounais en Côte d’Ivoire. Le Messager faisait récemment état d’un groupe de 30 jeunes Camerounais en détention depuis sept mois à Khorogo dans la zone rebelle au nord de Côte d’Ivoire. Les démarches engagées par l’ambassadeur du Cameroun n’ont pas pu les tirer de l’enfer où ils se trouvent. Selon nos informations, les autorités de Yaoundé pourtant bien informées du problème semblent vouloir dissimuler l’information et laisser le sort de ces 30 jeunes Camerounais appelant au secours entre les mains de Dieu.

L’information donnée par Le Messager et relayée par un autre confrère de la place ne semble émouvoir personne. Même pas chez les partis politiques de l’opposition dont certains ont de solides relations, disent-ils, en Côte d’Ivoire.

Il faut bien s’inquiéter du sort de la dépouille de Narcisse Onguene. L’indifférence des autorités camerounaises observée au sujet des otages fera-t-elle place à plus d’humanisme envers les restes de Narcisse Onguene ? Et si ce dernier cas peut mettre la diplomatie camerounaise en branle sur les deux dossiers.



Source: Le Messager


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