Depuis lundi, 12 juin dernier, les souscriptions des opérateurs économiques intéressés par cette opportunité ont en effet démarré dans la capitale économique. Il s’agit de 20% des parts appartenant jusque-là à l’Etat du Cameroun représenté ici par la Société nationale d’investissement (Sni) du Cameroun, qui ont été fractionnées en 9.200 actions d’une valeur unitaire de 54.000 Fcfa.
Selon les règles élaborées dans le cadre de cette offre publique de vente des actions du portefeuille de la Sni, le minimum de souscription par investisseur est de dix actions. En même temps, aucun opérateur économique ne devra racheter, à lui seul, plus de 80 actions.
Selon des indiscrétions obtenues auprès de Dsx, "Toutes les actions ne sont pas encore prises. Mais les investisseurs camerounais et étrangers ont manifesté un réel intérêt pour l’entrée dans le capital de Tangui. On est donc presque sûr que d’ici le 19 juin 2006, date prévue pour la clôture de la vente des actions, la Semc appartiendra effectivement aux particuliers, à hauteur de 20% ".
Comme pour rassurer les investisseurs sur la bonne santé de la société avant le démarrage de cette cession partielle, le propriétaire de Tangui a d’ailleurs fait l’objet d’un audit effectué par les cabinets Price Waterhouse et Experts Comptables Associés (Eca).
"Nous certifions que les comptes annuels arrêtés au 31 décembre 2002, 31 décembre 2003 et 31 décembre 2004 sont réguliers et sincères, donnent une image fidèle du résultat des opérations de chacun des exercices clos, ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la Semc à la fin de chacun des exercices considérés, et ont été établis conformément aux principes comptables généralement admis au Cameroun et appliqués de manière constante…", ont, en effet, indiqué les commissaires aux comptes dans une note d’information publiée récemment.
Il ressort de la même note que la situation provisoire du bilan et des comptes de gestion de la Semc, au terme du premier semestre couvrant la période du 1er janvier 2005 au 30 juin 2005, fait apparaître une situation nette d’environ 1,718 milliards Fcfa, et un résultat net de 78,344 millions Fcfa.
Une situation plutôt reluisante, qui n’explique pas donc pas, d’emblée, l’ouverture du capital de la société. En tout cas, prendre des parts à la Semc constituerait "un bon risque", comme le font croire les conseils juridiques et autres banquiers impliqués dans le processus de vente des actions de la marque Tangui.
Longtemps attendu, le démarrage des activités de la Bourse des valeurs mobilières de Douala est donc enfin effectif. Après la Semc, plusieurs autres entreprises camerounaises devraient d’ailleurs, en principe, céder une partie des participations de l’Etat et de ses démembrements à des particuliers.
Selon une correspondance des services du Premier ministre au ministre des Finances et du Budget datée de septembre 2004, ce processus s’effectuera également par appel public à l’épargne dans le cadre du marché financier national. Sont concernés, la Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), Aluminium de Bassa (Alubassa) et la Société camerounaise de transformation de l’aluminium (Socatral).
Source: Quotidien Mutations
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