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Elles ont été recrutées à la faveur de la présentation de faux diplômes.
Le Cameroun c’est le Cameroun a-t-on souvent coutume de dire. Cette assertion se vérifie presque à tous les coups tellement des tripatouillages sont tolérés et érigés en règle d’or. Leurs auteurs, à défaut d’être inquiétés, bénéficient même très souvent de solides complicités de la part de ceux qui sont supposés les sanctionner. C’est le cas des épouses de certaines personnalités de la République dont un ministre en fonction, un directeur au Minefi et un député Rdpc à l’Assemblée nationale. Selon des sources digne de foi, ces dames ont accédé au Feicom à la faveur de faux diplômes et ont occupé des postes importants grâce à la côte de leurs époux.
Le pot aux roses a été découvert grâce au dernier recensement effectué à la banque des communes en début d’années. Bizarrement, elles ont conservé leur place pendant que d’autres, supposées être dans la même situation qu’elles, comme l’ancienne chargée des Relations publiques qui se trouve en ce moment en détention préventive à Kondengui, ont été éconduites. Qu’est-ce qui peut justifier une telle attitude?
Justice à deux vitesses
En fait, au départ, il est question de licencier tous les employés qui ont bénéficié d’un recrutement fantaisiste, ont présenté un faux ou un diplôme inférieur à la catégorie intégrée. L’administrateur provisoire Camille Akoa était déterminé à mener son opération jusqu’au bout quand il a été stoppé net dans son élan par de hautes personnalités de la République dont les épouses sont concernées par la valse des licenciements. Du coup, le processus prend un coup. Entre temps la chasse aux sorcières a fait quelques victimes. Des employés, faute de soutiens haut placés, ont payé les pots cassés sans que cela n’émeuve personne ; même pas le ministère du Travail et de la Sécurité sociale.
Le scénario est identique dans le cadre de l’Opération Epervier.
Presque tous les proches de l’ancien directeur général du Feicom M.Emmanuel Gérard ondo Ndong ont été jetés en prison, à tort ou à raison, sur la base des ragots alimentés par les employés aux abois et par la nouvelle équipe en quête d’affirmation. Certains sont écroués pendant que d’autres dorment chez eux tout en honorant les rendez-vous du parquet. La justice va se charger de tirer les choses au clair.
Des dames tout aussi proches du “baron de la vallée” ont réussi à échapper aux mailles de la justice. Comment ? L’une d’elle a occupé les fonctions de sous- directeur du personnel. C’est à elle que l’ancien Dg avait confié toutes les opérations de recrutement jusqu’à ce qu’elle perde sa confiance pour cause de monnayement des recrutements. Deux autres ont également occupé des fonctions tout aussi intéressantes.
Aujourd’hui, les faits sont présentés à la justice de manière ciblée. Ceux-ci présentent Ondo Ndong comme celui qui volait de l’argent pour entretenir sa cohorte de maîtresses- mariées ou pas- qu’il recrutait dans les rangs du Feicom et leur offrait des postes et des avantages certains. Cette machination est l’œuvre de la nouvelle équipe qui a peut-être vu clair au regard des réalisations et des comptes fournis à hauteur de centaines de millions de Fcfa comme celui de B. Laurentine qui n’était pas employée du Feicom. Ce qui signifie qu’un distingo doit nécessairement être fait pour clarifier la situation afin de ne pas multiplier des victimes innocentes mais plutôt des coupables. Car, à y regarder de près, les voleurs ne sont pas toujours ceux qui sont en prison.
Source: Le Journal Dikalo
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