"De La Salle, mon collège, je te dois tout ; je te dois beaucoup " Ils sont nombreux, comme ce poète en herbe, dont les vers relèvent l'actuelle livraison de " Emergence Lasallienne ", (le journal des élèves), à saluer la renommée du célèbre établissement scolaire de Douala, qui fête, cette semaine, son cinquantenaire. |
Le célèbre établissement fondé à Douala par Mgr Bonneau célèbre, cette semaine, son cinquantenaire.
"De La Salle, mon collège, je te dois tout ; je te dois beaucoup " Ils sont nombreux, comme ce poète en herbe, dont les vers relèvent l'actuelle livraison de " Emergence Lasallienne ", (le journal des élèves), à saluer la renommée du célèbre établissement scolaire de Douala, qui fête, cette semaine, son cinquantenaire. Le Collège De La Salle ? Plutôt une institution à part, qui, à en guise de devise, préfère des mots de ralliement comme solidarité, fraternité et esprit d'équipe ! Vendredi 2 avril, le ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Louis Bapes Bapes, ne s'y est-il pas rendu, en visite officielle, pour encourager cette oeuvre de formation des jeunes portant le label prestigieux du saint Patron des enseignants chrétiens?
L'histoire de ce collège relevant de l'archidiocèse de Douala est intimement lié à la mémoire de Mgr Bonneau. Après avoir créé le Collège Libermann, un an plus tôt, ce prélat met en place, en 1951, à Akwa, un centre d'apprentissage orienté vers l'accueil des jeunes délinquants. Après quelques années, cette structure devient le " Collège De La Salle ", lors de la rentrée scolaire 1954/1955. Sans doute sous l'influence d'une certaine actualité de l'Eglise catholique, portant encore les vibrations de la canonisation de Jean-Baptiste De La Salle, de mai 1950. Pour cette première année, l'établissement confié à la congrégation des Frères de l'Ecole chrétienne fondée par De La Salle ouvre ses portes avec une dizaine d'élèves. Une seule filière leur est proposée : la menuiserie. En 1958, quand la décision de créer de nouveaux enseignements (ajustage, électricité, maçonnerie) est prise, l'établissement compte déjà 80 disciples. Mais ces spécialités seront supprimées peu après, à cause du manque de débouchés sur le marché du travail.
Cette expérience génère une nouvelle approche : le lancement progressif des filières présentant quelques avantages sur la place. Et l'on aboutit alors, après 1960, à l'introduction de l'électricité continue, de la mécanique automobile, de la fabrication mécanique et de la mécanique générale. La dynamique ne s'arrête pas : l'électronique et l'électrotechnique s'y ajoutent. Toujours dans son élan vers la performance, deux entités voient le jour : le Centre d'informatique appliquée (CIA), ouvert au grand public, et Poly-Services aux entreprises (PSE), qui assure une formation continue aux travailleurs.
Plus de 50 ans après sa création, le Collège De La Salle présente ainsi le visage d'une institution de référence, classée au rang des meilleurs établissements de l'enseignement technique. Cette année, il compte 1071 élèves, encadrés par 73 enseignants. Emmanuel D. Kima, le directeur adjoint, annonce d'autres ambitions : " Nous nous préparons à inaugurer des formations aux BTS électricité et électronique ", affirme-t-il, convaincu. Le poète en herbe, lui, insiste encore : " Tu inculques à tes élèves, discipline et rigueur ".
SOurce: Cameroun-Tribune
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