Ces pylônes sont reliés par ondes radio, grâce à des antennes, à un centre de contrôle qui surveille leur fonctionnement. Tel est le coeur du projet StarSight imaginé par deux jeunes Français, Yannick Gaillac et Christopher Huchon - cofondateurs à Londres de Kolam Partnership - et mis au point, à Singapour, par la société Nex-G Systems.
Le concept repose sur l'usage de l'Internet sans fil, sous ses deux formes Wi-Fi ou Wimax. Selon ses concepteurs, les avantages sont multiples. Cet éclairage public utilise une énergie propre et accessible aux vendeurs de rue, gros consommateurs de lampes à pétrole. L'installation ne nécessite plus de câblages souterrains ni de fibres optiques et permet d'avoir de l'éclairage public dans des lieux éloignés qui ne sont pas reliés, faute de moyen, aux réseaux.
Elle offre une solution immédiate aux usagers de téléphones portables qui peuvent recharger leurs batteries sous le pylône s'ils n'ont pas l'électricité à domicile. Enfin, l'éclairage public apporte évidemment une meilleure sécurité dans la cité. Les concepteurs de StarSight ont aussi une ambition éducative. "Cela peut être un outil efficace contre l'illettrisme", explique Yannick Gaillac, qui explique que le réseau des pylônes pourrait être jalonné de cafés Internet où l'on pourrait diffuser différents types de formations.
StarSight bénéficie de plusieurs soutiens officiels au Royaume-Uni. Les premiers pylônes seront construits à Douala, le grand port du Cameroun, à partir du mois d'octobre. Des "accords de partenariat" sont en cours de discussion au Koweït, en Jordanie et au Qatar à l'occasion des prochains jeux du Moyen-Orient. D'autres pays ont déjà manifesté leur intérêt, comme l'Espagne, la Chine et le Nigeria. En Europe, l'Ecosse inaugurera StarSight sur le campus de l'université de Dundee : faute d'un soleil généreux, les lampadaires utiliseront, en appoint, l'énergie éolienne. En attendant l'implantation du système - en cours de négociation - dans une ville de la Seine-Saint-Denis.
Source: Le Monde
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