20 Mai 1972 : le Cameroun devient un Etat uni, prétendant par là même vouloir bâtir un état dynamique qui irait de l'avant par sa force pluri-culturelle. Cela fait 34 ans aujourd'hui, et on peut légitimement se demander ce qui a été fait dans ce sens, où tout simplement faire un état des lieux; car comme on dit communément, l'heure est grave.
A l'heure ou des pays tels que le Libéria ou le Mali ont organisé des élections démocratiques et semblent animés d'une réelle dynamique d'ensemble, à l'heure ou le projet de loi sur l'immigration choisie est à un pas de devenir adopté (il ne manque plus que l'aval du Sénat qui a tout de même un droit de veto) en France, à l'heure où tout une génération de jeunes Camerounais se demande si çà vaut la peine de rentrer au pays, il convient de se poser des questions.
Notre nationalisme, notre fierté, notre pseudo patriotisme ont longtemps occulté la situation réelle du Cameroun dans le monde, mais aussi en Afrique. Au jour d'aujourd'hui, le Cameroun est en train de perdre une place de premier rang en Afrique, tant les valeurs, les cultures, ainsi que les cerveaux se perdent dans notre recherche du bonheur. Il convient aujourd'hui de se rappeler ce que symbolise cette fête, qui est bien plus qu'une simple fête nationale, mais la fête de l'unité nationale au Cameroun.
Certes, l'évènement a été aujourd'hui, comme de coutume largement honoré. La fête était belle, les parades et différents défilés étaient réussis. Mais derrière tout cela, l'unité nationale du Cameroun est aujourd'hui, il faut se le dire, mise à mal. En termes d'intégration de la partie anglophone, il y a encore des progrès à faire. Car on l'oublie souvent, le Cameroun est un pays bilingue, une République unie, et non pas un Etat fédéral, et ce depuis 1972. Au-delà de cette division, on peut parler de tribalisme, de fossé entre les riches et les pauvres, entre les locaux et les expatriés. Sans cette unité nationale, on ne peut rêver d'un Cameroun meilleur pour demain, on ne pourra attendre mieux que des hybrides d'aides comme l'initiative PPTE.
Aux divers maux du Cameroun, il n'existe sans doute pas de solution miracle. Mais une chose est sure, pour aller de l'avant, il faut gagner une unité nationale, prendre conscience de la valeur de notre pays. Car aujourd'hui disons le haut et fort, il n'existe pas de mauvais gêne en Afrique, et en particulier pas au Cameroun, qui scelle notre destin. Il faut aujourd'hui envisager notre destin non pas en nous demandant quel miracle pourra bien nous sauver, mais en nous demandant ce qu'à notre petit niveau, nous pouvons faire pour faire avancer les choses. Nos amis libériens nous ont montré l'exemple. Alors, la balle est dans notre camp.
A tous et à toutes, au Camerounais d'ici ou d'ailleurs, Bonaberi.com vous souhaite une bonne fête nationale ! Puisse cette fête marquer le début d'une dynamique et conscience nationales qui rendront notre drapeau fier!
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