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Sale temps pour les fonctionnaires véreux
(17/05/2006)
Pour cause de mauvaise gestion de fonds PPTE, une troisième charrette vient de débarquer des agents publics.
Par Monda Bakoa

Sept responsables ont été relevés de leurs fonctions avant-hier, pour mauvaise gestion des fonds Ppte (voir notre édition d’hier). Il s’agit de la troisième vague d’agents publics ainsi épinglés. Les deux premières vagues de sanctions datent du 6 juillet 2005 et du 25 avril 2006. Pour des marchés de construction d’écoles mal exécutés, d’une part.

Et pour des fractionnements de marchés doublés de livraisons fictives, dans le cadre du projet d’appui à la protection de vergers cacaoyers et caféiers, d’autre part. L’origine du scandale se situe cette fois-ci, dans la gestion peu orthodoxe du dernier projet cité et de celui relatif à la relance de la culture du bananier plantain.

Les personnes mises à l’index ont été saquées par une série d’arrêtés du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, du ministre d’Etat, ministre de la Planification, de la Programmation du développement et de l’aménagement du Territoire et du ministre de l’Economie et des Finances.

Il leur est reproché, de source bien informée, de graves manquements dans la livraison d’insecticides et de nematicides au profit de paysans. Ce sont une fois de plus, des fonctionnaires qui se détournent de leur mission de service public pour se poser en obstacles à la lutte contre la pauvreté.

Cette cadence dans le contrôle et la sanction d’agents publics responsables de dysfonctionnements dans la gestion des fonds Ppte est, pour le moins, révélatrice de la permanence et de la pérennité que le gouvernement entend conférer à la lutte contre le détournement de deniers publics. Dans l’esprit du récent message à la nation du chef de l’Etat.

Que l’on ne s’y trompe point ! L’atteinte du point d’achèvement ne marque pas une pause dans la lutte contre la corruption. Bien au contraire, la population et les partenaires du Cameroun pourraient juger du sérieux et de la constance des pouvoirs publics à traquer les agents véreux.

La lutte ne fait que commencer

Ceux qui auraient des projets de pillage de la fortune publique et qui se croiseraient les doigts en attendant que les crues se tassent, pourraient attendre longtemps. Ceux qui auraient des choses à se reprocher auraient raison de dormir d’un seul œil. Le chef de l’Etat est clair à ce sujet. Son discours n’a pas changé depuis octobre 2004 : la lutte contre la corruption est une priorité. Il faudrait donc croire qu’elle ne fait que commencer.

Il est temps que les gestionnaires de fonds publics commencent à bien gérer ; que ceux des leurs qui exécutent eux-mêmes les marchés publics qu’ils sont censés piloter, cessent de renouveler les patentes de leurs différents établissements-écrans. " L’opération épervier " n’est pas bouclée. Elle n’a pas été que de la poudre aux yeux des bailleurs, comme d’aucuns ont tôt fait de l’annoncer. Ce fut plutôt un signal fort, précurseur de temps difficiles pour les délinquants à col blanc. La campagne de lutte est appelée à s’intensifier avec l’entrée en fonction de la brigade de contrôle de l’exécution physico-financière des projets Ppte à laquelle travaille le ministre de l’Economie et des finances et de la Commission anti-corruption créée au mois de mars dernier par le chef de l’Etat.


Source: Cameroon Tribune


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