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L’Onel confirme les irrégularités
(15/05/2006)
Le rapport officiel sur le déroulement de l’élection a été publié vendredi dernier.
Par Eugène Dipanda

Il a sans doute fallu attendre le feu vert de la présidence de la République pour diffuser ce document, même si Diane Acha Morfaw s’en est défendu hier au cours de l’émission Dimanche –midi de la Crtv.
Des conclusions du rapport de L’Onel, il ressort que le scrutin présidentiel a été entaché d’irrégularités. Il rejoint ainsi celles des partis politiques de l’opposition, de quelques observateurs internationaux, des diplomates accrédités au Cameroun, du Service oeucuménique pour la Paix, de la commission catholique Justice et paix, pour qui, le processus électoral est vicié d’un bout à l’autre, des inscriptions sur les listes électorales à la proclamation des résultats.

Tirant les leçons des divers scrutins organisés depuis 1992, la commission Justice et Paix a commis une équipe pluridisciplinaire, pour réfléchir au moyen d’améliorer le système électoral. De ses travaux vient de naître une proposition: la création d’un nouvel organe, qui devrait s’appeler "Office national des élections". Vendredi à Mvolyé, la cérémonie de présentation de ce projet a été dispersée par les forces de maintien de l’ordre, "à la demande de la présidence", ont révélé les organisateurs.

Par ailleurs, et sous la pression du Commonwealth, les pouvoirs publics ont lancé un train de réflexions pour parfaire la loi électorale. L’incident de Mvolyé intervient alors que le public attend le rapport d’une triple mission gouvernementale envoyée à travers le monde pour regarder comment les élections s’organisent ailleurs.
Mutations vous livre la substance du rapport de l’Onel, et, dans l’interview ci-contre de Anicet Ekane, partie prenante aux travaux, donne un aperçu du contenu des propositions de réforme du Service Justice et paix.


"Le rapport relève et déplore les actes posés par certaines autorités administratives au mépris de la loi ainsi que les attitudes peu démocratiques affichées par certains chefs traditionnels et par certaines élites (fonctionnaires, hommes et femmes d’affaires, élus et responsables locaux) dans le but d’influencer le choix des électeurs ou l’action des responsables électoraux…". François-Xavier Mbouyom avait la voix presque vacillante, au moment où il prend la parole pour résumer en quelques mots les 122 pages du rapport général sur le déroulement des opérations de l’élection présidentielle du 11 octobre 2004.

Etait-ce à cause de la diversité des sensibilités présentes dans la salle des réunions de l’hôtel Azur de Yaoundé, lieu où les onze membres de l’Observatoire national des élections (Onel) ont donné rendez-vous, au terme de leur assemblée générale des 11 et 12 mai derniers, à plus d’une centaine d’invités ? En tout cas, dix mois après la transmission, le 18 juillet 2005, du rapport à la présidence de la République, Paul Biya a enfin donné l’autorisation de le publier. Et les nombreux murmures enregistrés pendant et après le discours du président de l’Onel renseignaient sur la divergence des avis. Parmi les plus remuants, Hubert Kamga et Fritz Pierre Ngoh, deux candidats malheureux de la dernière élection présidentielle.

Selon François-Xavier Mbouyom, cette présidentielle "s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes". Même si, relativise-t-il, "l’Onel est [quelquefois] intervenu pour délocaliser des bureaux de vote des chefferies et domiciles privés et de tous les endroits n’offrant pas les conditions d’accès, de neutralité et de transparence". En conclusion, "les irrégularités n’étaient pas de nature à modifier le résultat du scrutin", souligne-t-on à l’Onel.




Dysfonctionnements

Les membres de l’Observatoire confirment en effet les nombreux travers longtemps décriés par les partis politiques de l’opposition. Parmi les plus récurrents : l’interdiction du droit de vote aux Camerounais de la diaspora en violation de la Constitution, les difficultés d’accès aux bureaux de vote pour certaines catégories sociales telles que les handicapés et les personnes du troisième âge, l’indisponibilité des cartes d’électeurs, l’absence des noms des détenteurs de carte d’électeur sur les listes électorales, la confusion créée par les alliances de dernière minute entre candidats, des bureaux de vote où le nombre de votants dépasse celui des inscrits, etc.

Plus flagrant encore, "Le rapport relève, lors du décompte des voix, des erreurs de remplissage des procès-verbaux et de calcul commises par certains membres des commissions locales de vote. (…) Au niveau de la commission de recensement général de vote, il y a eu disparité entre les procès-verbaux détenus par les représentants des partis politiques et ceux transmis à la commission", soutient le président de l’Observatoire. François Xavier Mbouyom et son équipe, elle-même indexée pour sa faiblesse organisationnelle, ne s’arrêtent d’ailleurs pas là.

Selon "les onze", en effet, "l’Onel, en tant qu’organe de contrôle et de supervision, se superpose à la commission départementale de supervision, et contrôle les travaux de la commission locale de vote dans des conditions difficiles, avec toute sorte d’entraves à l’action de ses délégués…", indique le rapport.

Source: Quotidien Mutations


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