©Emmanuel Bondé
...qui ne s’entoure pas de circonlocutions pour accuser la société Udecto d’avoir failli à ses engagements et d’être responsable du retard dans la livraison du chantier, un comité interministériel de pilotage et de réhabilitation du pont sur le Wouri qui s’achève sans une descente sur le pont, un communiqué final évasif. C’est finalement tout ce que l’on peut retenir de la 7e session du comité interministériel de pilotage des travaux de réhabilitation du pont sur le Wouri qui s’est tenue vendredi 12 mai dans une salle de la communauté urbaine de Douala.
Comme d’habitude, cette rencontre était présidée par Emmanuel Bondé le président de ce comité par ailleurs secrétaire d’Etat aux Travaux publics. Lors des échanges entre toutes les parties prenantes dans cette opération de réfection de l’ouvrage, il appert que personne ne peut avancer la date exacte de la fin des travaux.
Même si on annonce pour le mois de juillet prochain la fin des travaux sur la tranche ferme c'est-à-dire la partie du pont qui surplombe l’eau, l’on n’est pas fixé sur la date exacte de livraison des deux tranches conditionnelles faites de la partie ferme et de la partie du pont sous laquelle l’eau avait été refoulée.
Pour justifier le retard dans la livraison du chantier, le secrétaire d’Etat aux Travaux publics, Emmanuel Bondé dans son discours sur la genèse et l’évolution du projet a souligné qu’Udecto, le premier adjudicataire pour la réalisation de ces travaux s’est montré incapable d’honorer ses engagements de livraison du chantier dans les délais c'est-à-dire le 17 octobre 2005.
Bien plus cette entreprise de droit togolais a exercé un petit chantage à l’endroit du gouvernement exigeant sans raison une rallonge de 4 milliards de Fcfa sur le montant initial du contrat, ce qui a emmené ce dernier à rompre le contrat avec Udecto. En janvier 2005, les travaux sont confiés à Etic International anciennement co-prestataire pour les travaux de précontraint.
Et c’est à cette entreprise que revient la charge depuis lors de mener à son terme les travaux de réhabilitation du pont sur le Wouri. Pour combien de temps encore, difficile de savoir. C’est donc dire que l’on va encore parler pour longtemps des travaux de réhabilitation du pont sur le Wouri. D’ailleurs, la prochaine session du comité interministériel est prévue pour le mois de septembre prochain.
Construction d’un second pont
D’une manière générale, les questions soulevées lors des travaux ont tourné autour de certains points à savoir les difficultés liées à la traversée et à l’insécurité rencontrée sur le pont par les piétons, les appréhensions sur les délais d’achèvement des travaux, la nécessité d’aménagement des voiries de Bonabéri, les difficultés de collaboration entre les forces de maintien de l’ordre et les syndicats des transporteurs routiers.
Edouard Etondé Ekotto le délégué du gouvernement n’est pas passé par quatre chemins pour présenter la souffrance des populations devant au quotidien traverser ce pont pour se rendre à leurs lieux d’activité. D’où ce souhait “ Que l’on réhabilite les sections dégradées de l’entrée Ouest de Douala et surtout que l’on choisisse une option technique pouvant minimiser les perturbations de la circulation lors de l’exécution des travaux sur la digue et le bras mort, et surtout la construction d’un second pont sur le Wouri.”
A la fin des travaux, plusieurs recommandations ont été faites, notamment l’accélération des procédures de construction d’un second pont sur le Wouri, l’entretien en urgence des voiries donnant accès au pont notamment la traversée de Bonabéri sur la route nationale n°3, le renforcement de la sensibilisation des adhérents des syndicats des transporteurs et les administrations concernées entre autres.
Source: Le Messager
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