Il a acquis sa place mardi à New York, lors d’un vote à bulletins secrets et à la majorité absolue par 171 voix sur 191. 44 membres au total sur les 47 que va compter le Conseil ont été élus au cours de ce scrutin salué par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Les trois sièges restants ont été pourvus hier.
Le Conseil des droits de l’homme a été créé à la suite des recommandations du Sommet mondial qui a rassemblé les dirigeants du monde en septembre 2005 à New York pour un examen des propositions de réforme soumises par Kofi Annan. C’était à l’occasion de la célébration des 60 ans de l’Onu. Le conseil remplace la Commission des droits de l’homme créée en 1946 et discréditée parce que ses règles de fonctionnement permettaient régulièrement à des Etats violant les droits de l'Homme d'y siéger. La suppression de l’ancien organe a été décidée le 22 mars dernier par le Conseil économique et social (ECOSOC) ; il disparaîtra officiellement le 16 juin, soit trois jours avant la première réunion à Genève, en Suisse, du Conseil qui, lui, a été officiellement institué le 15 mars par l’Assemblée générale de l’Onu.
L’élection des tout premiers membres du Conseil a été faite sur la base d’une représentation géographique équitable : 13 sièges pour le groupe des Etats africains, 13 sièges également pour le groupe des pays asiatiques, 8 pour les Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, 7 pour l’" Europe occidentale et autres Etats " et 6 pour l’Europe de l’Est. Outre le Cameroun, l’Afrique sera représentée par : l’Afrique du Sud (1 an), l’Algérie (1 an), Djibouti (3 ans), le Gabon (2 ans), le Ghana (2 ans), le Maroc (1 an), Maurice (3 ans), le Nigeria (3 ans), le Sénégal (3 ans), la Tunisie (1 an) et la Zambie (2 ans). Pour être élu, un pays devait recueillir 96 voix. Quelque 64 Etats membres de l’Onu étaient candidats.
Les membres élus auront pour rôle de " promouvoir le respect universel et la défense de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales, pour tous, sans aucune sorte de distinction et en toute justice et équité ". Ils se réuniront tout au long de l’année et tiendront au moins trois sessions annuelles, et en cas de besoin des sessions extraordinaires.
Source: Cameroon Tribune
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