Des hauts responsables des services de sécurité de la ville de Douala aux simples curieux, tous ont accouru pour se rendre compte de la mort effective dans une chambre de l'hôtel, d’un client de nationalité allemande. Stephan Schmidt, 42 ans, arrivé récemment au Cameroun, a été retrouvé mort, deux couteaux de cuisine dans la poitrine.
Aussitôt après la découverte macabre, les éléments de la Division provinciale de la police judiciaire (Dppj) du Littoral ont ouvert une enquête pour élucider une mort qui intervient moins d’un mois après celle d’un autre expatrié, François Bernard, de nationalité française, retrouvé sans vie le 9 avril 2006, dans une chambre de l’hôtel Le Méridien.
Selon des indiscrétions recueillies auprès de l’enquête, la police judiciaire privilégie la thèse du suicide, "tout en restant sur les traces d’un suspect". Avant sa mort, Stephan Schmidt aurait plusieurs fois téléphoné à une personne dont l’identité n’a pas été révélée. "Nous pensons que le défunt a visiblement été victime d’une escroquerie", confie une source à la Dppj, qui ne peut pas en dire plus, au risque de compromettre "une enquête qui avance positivement".
En l’état où l’Allemand a été découvert, certains employés de l’hôtel Ibis soutiennent qu’il est mort bien avant vendredi 5 mai. "Le corps montrait déjà quelques signes de décomposition. La couleur du sang dans lequel il gisait laisse penser que tout s’est passé la veille", témoigne une dame, sous le couvert de l’anonymat.
Hypothèses
Selon toute vraisemblance, l’Allemand serait mort le jeudi 4 mai. C’est d’ailleurs l’avis d’un policier proche du dossier. Mais plusieurs questions restent sans réponses. La chambre du défunt a-t-elle été faite entre jeudi et vendredi? Si non, pourquoi? D’où sont venus les couteaux de cuisine, arme du crime, qu’on dit pourtant appartenir à l’hôtel? Qui est le mystérieux correspondant que Stephan Schmidt a plusieurs fois appelé?
A l’hôtel Ibis, l’image d’un cadavre dans une chambre n’a pas encore disparu de tous les esprits. Le Directeur général de l’établissement, Dominique Delahousse peut-il donner sa version des faits? "Ibis a fait ce qu’il devait faire comme il devait faire dans ce genre de problème", répond-il avant de poursuivre que "les autorités policières ont été très professionnelles dans leur travail".
En attendant que l’enquête de la police judiciaire élucide les circonstances de la mort de Stephan Schmidt, le corps de ce dernier a été déposé à la morgue de l’hôpital Laquintinie.
Source: Quotidien Mutations
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