Les lampions se sont éteints le 15 avril dernier à Cotonou au Bénin sur la 13e édition du concours d’orthographe baptisé "La Dictée d’Afrique". Ce jour-là, vingt-huit candidats en provenance de 9 pays ont rivalisé d’adresse au Centre culturel français de Cotonou, face à une dictée intitulée "Vive les vacances".
Celle-ci était proposée par Jérôme Carlos, écrivain béninois, journaliste et directeur de la chaîne privée de radio Cap Fm à Cotonou. A l’issue de cette compétition, l’honneur est revenu au Cameroun dont les représentantes ont remporté trois des cinq trophées mis en jeu. Dans la catégorie des cadets, le mérite est revenu à Caroline Ngo Bakot, élève à Limbé. Patricia Ngo Ngouen, étudiante à l’Ecole suppérieure des sciences et techniques de l'Information et de la Communication (Esstic) à Yaoundé, et Rishi Aravinda Domi Dikoumé, journaliste et collaboratrice à Radio Véritas à Douala ont respectivement occupé les meilleurs rangs dans les catégories séniors amateurs et séniors professionnels.
Le Togo s’est illustré grâce à sa candidate Marilyn Bevinda Fanyo, lauréate dans la catégorie des pupilles. Et Guillaume Terrien, de nationale française, invité d’honneur à cette finale a remporté le Prix spécial Léopold Sedar Senghor. Le Cameroun a donc occupé le premier rang au classement général, suivi du Togo et de Madagascar. "Organiser la compétition pour la première fois hors du Cameroun fut une expérience enrichissante. La Dictée d’Afrique en gagnant en notoriété vient de conquérir de nouveaux espaces… En dépit des difficultés rencontrées, le pari a été gagné", déclare Josué Bona-Ekobo, promoteur de l’événement créé en 1991 à Douala.
Promouvoir le bon usage de la langue française, aider les jeunes à relever leur niveau en orthographe, prôner le culte du mérite, tels sont les objectifs assignés à La Dictée d’Afrique. D’abord compétition nationale, La Dictée d’Afrique est devenue au fil des années une épreuve continentale. C’est en novembre 2005 que fut lancée à travers les finales départementales, suivies des finales nationales en février 2006 (étapes sélectives), la 13e édition de la compétition dont la finale internationale s’est déroulée pour la première fois hors du Cameroun. "Le choix du Bénin trouve son explication dans le souci de donner une nouvelle dimension au jeu-concours. N’oublions pas que le Bénin a toujours été appelé Quartier latin d’Afrique", explique Josué Bona- Ekobo. Un challenge finalement gagné grâce à l’apport de quelques partenaires étrangers et à la volonté des organisateurs d'aller jusqu’au bout de leur projet.
Depuis 1991, La Dictée d’Afrique s’est illustrée à travers quelques prix. C’est ainsi qu’en 2003, à la fin de la 10e édition, le "Trophée de la langue française, 2003" consacre l’association Afrique Dictée comme meilleur concours de dictées dans tous les pays francophones. Le trophée fut remis à son président Josué Bona- Ekobo par l’Agence de la Francophonie à Paris. Un an plus tard, l’association reçoit le "Prix spécial de la Mission laïque française 2004" à Paris. En mars 2004, la Camerounaise Sonia Ekoulé, âgée à l’époque de 11 ans et élève au collège Libermann de Douala représente l’association et remporte à Paris le "Trophée de la langue française". Autant de lauriers pour La Dictée d’Afrique dont la 14e édition est prévue en avril 2007 à Libreville au Gabon.
Source: Quotidien Mutations
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