Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Faits Divers
Bafoussam : Une policière condamnée à vie
(26/04/2006)
L’inspecteur de police Marie Kephiepwo a été reconnue coupable du meurtre de son mari.
Par Par Michel Ferdinand

Elie Fontep était promoteur de fermes avicoles et exerçait à Mbouda au moment des faits.

Trois catégories de condamnation ont été recensées dans un verdict attendu dans le chef-lieu du département des Bamboutos. Ainsi, Marie Kephiepwo, épouse du défunt et inspectrice de police en service dans un commissariat à Mbouda lors du crime, s’en tire avec un emprisonnement à vie. Six de ses coaccusés écopent d’une peine de mort. Il s’agit de Jean Richard Tetang, Ibrahim Fopening, Luc Phopo, Pierre Fokoue, Joseph Mpouwo et Maurice Zembop, frère du défunt. Quant à Donatien Ngnombouowo, autre complice, il passera 10 ans en prison.

Une décision qui traduit la clémence de la Cour vis-à-vis de Donatien Ngnombouowo et Marie Kephiepwo. Le 2 décembre 2004 en effet, le Tribunal de grande instance (Tgi) des Bamboutos, statuant en matière criminelle dans cette affaire avait déjà condamné l’ensemble des coaccusés à une peine de mort. C’est ce verdict qui a motivé l’appel formulé par les accusés, qui ont estimé qu’on les a condamnés sans raison.

Tout remonte en effet à la nuit du 23 au 24 décembre 2003, Elie Fontep, fraîchement revenu d’Europe, succombe à des coups de poignard. Ses assassins fondent dans la nuit noire, après l’avoir pratiquement égorgé dans une chambre externe, à sa résidence privée à Mbouda. Quelques semaines plus tard, des enquêtes conduisent des gendarmes sur certaines traces.

C’est ainsi que, en l’espace de trois ou quatre mois, l’on procède à l’interpellation des suspects, dont certains viennent d’être condamnés. Marie Kephiewo, seconde épouse de feu Fontep, présente le soir du meurtre à la maison familiale, n’échappe pas à la trappe.

On se demande pourquoi elle a gardé une attitude passive quand on tuait son mari, dans la chambre extérieure, alors qu’elle était dans une autre chambre, à l’intérieur, à un pas du lieu du drame. Elle est alors accusée d’avoir commandité ou d’avoir été au courant du meurtre. Aussi bien devant le Tgi que face aux juges d’appel, elle a toujours nié les faits : “J’étais à la maison quand on tuait mon mari.

C’est avec les pierres qu’ils ont défoncé la porte. Je me trouvais à l’intérieur avec les enfants qui m’ont fait comprendre que papa est arrivé vers 2h, que c’est peut-être son véhicule qu’on casse, et nous avons fait une courte prière quand on l’a entendu crier”, a-t-elle déclaré devant la barre.

La fille de Mme Kephiewo, élève policier en 2003 est, elle aussi, accusée. On reproche à Henriette Dambové de n’avoir pas porté assistance à son tuteur. Cependant, le Tgi des Bamboutos rejette cette accusation, en déclarant Mme Dambové non coupable des faits. Contrairement aux accusés qui nient leur participation au meurtre, Donatien Ngnombouowo, reconnaît les faits, et décrit même la scène en instance. Mais, plus tard, devant la Cour, il rejette tout en bloc: “On m’avait trompé. J’ai accusé les gens pour rien”. L’avocat défenseur de ce dernier a, à un certain moment du procès, douté des capacités mentales de son “client”.


Source: Quotidien Mutations


Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 0 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site