...et d'une pénurie d'essence aux Etats-Unis, ont indiqué des courtiers
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai gagnait 66 cents à 69,98 dollars, contre 69,32 dollars jeudi soir en clôture à New York, après avoir atteint 70 dollars plus tôt dans la journée.
Jeudi dernier en effet, le Brent a établi un nouveau record historique au-dessus de 70 dollars le baril à Londres. Sur l'Intercontinental Exchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a atteint 70,72 dollars en séance, nouveau record depuis le début de sa cotation sous sa forme actuelle en juin 1988. Il a clôturé en hausse à 70,57 dollars.
Cette flambée survient sur un marché toujours inquiet des tensions persistantes entre l'Iran et la communauté internationale à propos du programme nucléaire de la République islamique, qui a fait savoir jeudi qu'elle refusait de suspendre son enrichissement d'uranium. L'Iran est le quatrième producteur mondial d'or noir et les analystes évaluent depuis quelques temps la probabilité et les conséquences d'une interruption de ses exportations en représailles à d'éventuelles sanctions des Nations unies.
En outre, le marché est tiré vers le haut par les craintes d'une pénurie d'essence cet été aux Etats-Unis, quand la consommation touchera son pic. Mercredi dernier, le département américain de l'Energie a révélé que les stocks d'essence américains avaient reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, confirmant une tendance qui se prolonge depuis plus d'un mois. Alors que la demande ne faiblit pas, les raffineries américaines ont du mal à suivre, handicapées par l'application de nouvelles normes environnementales et par des périodes de maintenance prolongées, alors qu'elles se remettent encore des dégâts de l'ouragan Katrina l’an dernier.
La hausse actuelle des prix est également liée au fait que le marché reste privé d'une production importante, évaluée entre 500.000 et 600.000 barils de pétrole nigérian, dont la qualité est très prisée des raffineurs, car ce pétrole est léger et plus facile à transformer en essence. Du coup, l'abondance des stocks de brut aux Etats-Unis, un facteur censé théoriquement apaiser les cours, peine à enrayer la spirale haussière entretenue par le manque de produits transformés. Le prix du baril de pétrole reste toutefois en dessous des 80 dollars (en monnaie d'aujourd'hui) atteints après la révolution iranienne de 1979.
Au Cameroun, les prix à la pompe sont fixés en fonction des fluctuations des cours sur le marché mondial. Raison pour laquelle les consommateurs devraient s’attendre les mois prochains à une nouvelle augmentation des prix de l’essence, du gasoil et du pétrole lampant.
Source: Cameroon Tribune
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