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CDC, CAMAIR : privatisations à petits pas
(13/04/2006)
Le processus irréversible des privatisations des entreprises Camerounaises dirigé par le gouvernement s’est accéléré au cours de ces toutes dernières semaines.
Par Rousseau-Joël FOUTE
Le 1er ministre chef d'orchestre des privatisations
Le 1er ministre chef d'orchestre des privatisations
L’un des faits marquants de l’actualité ces derniers jours, c’est la énième grève des travailleurs de la Cameroon Tea Estate (CTE) dans la province du Sud-Ouest. On se souvient que la CTE est née à la suite du rachat il y a quelques années de la filière thé de la Cameroon Development Corporation, dans le cadre de la privatisation des différentes filières de cette agro-industrie. Au lendemain de l’opération, les bonnes affaires réalisées par le repreneur avaient ému plus d’un observateur. Mais, la " Success Story " qui se dessinait sous nos yeux s’est révélée au fil des ans comme une véritable bombe à retardement, dont les multiples explosions perturbent à chaque fois l’ordre public. A vrai dire, cette évolution est symptomatique des difficultés que les pays africains éprouvent encore lorsqu’il faut concilier les règles pures et dures de l’économie libérale, avec la complexité des réalités tropicales. Parce que les privatisations et leurs effets sociaux préoccupent ici comme ailleurs, le sujet est inscrit à l’ordre du jour de la réunion des ministres des Finances de la Zone franc prévue aujourd’hui à Libreville.

Au Cameroun, en dépit des incidents de parcours, l’option de privatiser certaines entreprises publiques apparaît irréversible. C’est dans cette optique qu’en présentant en novembre dernier le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2006, le Premier ministre, chef du gouvernement, Inoni Ephraim, avait annoncé la volonté du gouvernement de poursuivre activement les programmes de restructuration et de privatisation des entreprises publiques, de manière à alléger la charge qu’elles font peser sur les finances publiques et à améliorer les prestations qu’elles offrent aux citoyens.

Déroulant l’agenda arrêté à cet effet, Inoni Ephraim avait indiqué que le processus de privatisation de la CAMAIR et de la CAMTEL devraient être achevés au plus tard en juin 2006. S’agissant de la SNEC, il avait précisé que le gouvernement a opté pour l’affermage dans le cadre d’un partenariat public-privé et l’appel d’offres y relatif sera lancé avant la fin du mois de juillet 2006. Dans le même temps, avait-il ajouté, le plan de privatisation de la CDC sera mis en œuvre avec le recrutement en mars 2006 du conseiller chargé d’accompagner le gouvernement dans la privatisation de la filière hévéa. En ce qui concerne la SODECOTON, le chef du gouvernement avait fait savoir qu’un consultant sera engagé au cours de l’année 2006, afin de réaliser une étude sur la filière cotonnière et de définir les conditions préalables à la privatisation de cette société.

Depuis la présentation de ce programme de travail, des avancées significatives ont été enregistrées notamment dans le processus de privatisation de la CAMAIR, de la SNEC, de la CAMTEL et de la CDC. Les articles qui suivrent vont présenter ces avancées au cas par cas.

Mais, d’ores et déjà, il convient de souligner qu’au-delà de l’objectif d’assainissement des finances publiques, le programme de privatisation du gouvernement vise, comme l’a déclaré la semaine dernière à Yaoundé le ministre de l’Economie et des Finances, Polycarpe Abah Abah, à assurer la régénération de l’appareil de production du Cameroun, notamment : augmenter la compétitivité des entreprises, réduire les coûts des facteurs de production, développer un actionnariat national dynamique, mobiliser le secteur privé et accroître les opportunités offertes par le marché de l’emploi.

Les principes généraux édictés pour encadrer le processus de privatisation sont, d’après le MINEFI, le respect constant des règles de concurrence et de transparence, l’évaluation préalable des entreprises à privatiser, la réservation systématique d’une quote-part du capital des entreprises privatisées aux privés nationaux et au personnel, et l’implication de toutes les parties prenantes à la prise de décision. Ce qui, d’après lui, donne plus de flexibilité au processus de privatisation.


Source : Cameroon Tribune








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