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Bavure policière : nuit mouvementée à Douala
(12/04/2006)
La nuit de samedi à dimanche était particulièrement chaude dans les artères de Douala. Trois coups de feu ont semé la panique au quartier Essengué, non loin de la base navale.
Par Aboubakar Mgbékoum
Bavure policière à Essengué
Bavure policière à Essengué
Trois coups de feu ont semé la panique au quartier Essengué, non loin de la base navale à Douala. Certaines personnes accourues sur le lieu de la détonation sont tombées sur une scène peu ordinaire. “ Il était environ 20h. J’étais couché quand mon téléphone a sonné. Quelqu’un m’a dit de venir rapidement au carrefour. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé des gens qui avaient attrapé des policiers ”, relève Ibrahim.


Il ressort que tout a commencé par une histoire des casiers de jus. “ Je loue chez un certain Asseng chez qui j’ai également l’habitude de prendre des jus que je revends dans ma boutique. Ce matin, mon petit frère, Amadou Wabi, a pris 2 casiers de jus. Il a demandé à la fille qui gère le dépôt de lui faire la facture. Elle a demandé d’attendre. Mon petit frère a réclamé la facture, plusieurs fois, dans la journée. Et la gérante a toujours demandé d’attendre. C’est plus tard qu’elle est venue déposer une facture qui indiquait que mon frère a plutôt pris 3 casiers de jus ”, explique Sali Aboukar.

C’est donc ici qu’a débuté une dispute qui a fini par dégénérer. “ La gérante du dépôt a giflé mon frère, qui se trouvait derrière le comptoir de la boutique. Ce dernier s’est levé pour la faire sortir de la boutique. C’est alors que la famille Asseng s’en est mêlée, accusant mon frère d’avoir battu leur fille. Pourtant, des témoins ont reconnu que ce que la fille racontait n’était pas vrai ”, poursuit Sali. La famille Asseng aurait, selon des témoignages, fait venir 9 jeunes gens d’un autre quartier, pour “ corriger ” Sali et son frère.

Résistance populaire

Mais ces justiciers se seraient heurtés à la résistance de ces derniers. “ Quand les gars sont arrivés, nous nous sommes opposés. Ils ont trouvé que nous étions nombreux, ils sont partis en nous promettant que nous allions voir d’ici une semaine ”, explique-t-on dans le voisinage de Sali.

Alors que tout semblait se calmer, Asseng aurait fait appel à la police, qui est arrivée vers 20h. “ La police voulait nous embarquer, la population s’est opposée. Un policier a sorti son arme et a tiré 2 balles au-dessus de Amadou, puis une troisième balle entre ses jambes ”, affirme Sali. “ Quand il a titré trois fois, nous nous sommes dit que s’ils veulent se comporter comme des bandits, nous n’allons pas les laisser faire. Nous avons décidé de les maîtriser, sans les taper, jusqu’à ce que les autorités arrivent ”, raconte Ousmane Boukar. Un policier, selon les témoins, avait appelé d’autres renforts et à en croire la population, il y avait environ 8 véhicules de police sur place. La population était décidée à ne pas laisser embarquer les accusés, qui n’avaient, selon elle, rien à se reprocher.

Il ressort qu’il a fallu l’intervention du sous-préfet de Douala 1er arrivé sur les lieux, en compagnie du commissaire central n°1 pour que la tension s’estompe. Selon certaines sources, le sous-préfet aurait décliné sa responsabilité sur les actes posés par Asseng, qui fait croire aux autres qu’il est le protégé du sous-préfet. “ Le sous-préfet lui a demandé de dire publiquement quand est-ce qu’il lui a mandaté de poser des actes en son nom ”, explique un témoin. Il ressort que la réaction du sous-préfet fait suite aux multiples actes qu’il pose, selon les habitants du quartier Asseng, qui estiment qu’il est un protégé du sous-préfet. Et le chef de terre n’a pas manqué de décliner solennellement sa responsabilité.

Dans ce quartier, habité en majorité par des pêcheurs venus pour la plupart de l’Extrême-Nord, il ressort que des frustrations sont régulières. Certains responsables des communautés comme Aoudou, Hassan Halifé ou Ali Boukar trouvent Asseng très provocateur.


Source : La Nouvelle Expression






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