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"Manque de transparence dans les États pétroliers"
(06/04/2004)
Les états africains, dépendant de l'aide extérieure internationale, dilapident leurs biens, mal gérés!
Par Rédaction

Depuis des années, la corruption dans ces pays absorbe une grande partie des recettes pétrolières, a-t-il dit en ajoutant : « Nous (les amis de l'Afrique) rendons un mauvais service en ne faisant pas face à la difficulté d'encourager la responsabilisation et la transparence dans le continent africain. »

M. Royce s'est exprimé ainsi lors d'un colloque organisé le 30 mars par le Centre d'études stratégiques et internationales. Ce colloque portait sur la responsabilisation et la transparence dans le secteur pétrolier africain et, plus particulièrement, sur les mesures prises à cet effet par le Nigeria, l'Angola et Sao-Tomé-et-Principe.

Parmi les participants à ce colloque figuraient le président de Sao-Tomé-et-Principe, M. Fradique de Menezes, le ministre angolais des finances, M. José Pedro de Morais, le ministre nigérian des finances, M. Ngozi Okonjo-Iweala, et le chef adjoint du Commandement des forces américaines en Europe, le général Charles Wald.

Le bilan de l'extraction du pétrole en Afrique « n'est pas bon », a dit M. Royce. La question de savoir qui reçoit les recettes pétrolières suscite en partie la violence depuis des années dans des pays tels que le Soudan, où les victimes du conflit auquel ce pays est en proie sont nourries, habillées et logées par des donateurs étrangers. Par ailleurs, l'ancien dictateur nigérian Sani Abacha a détourné 4 milliards de dollars, et en Angola 4,2 milliards de dollars ont été soit utilisés à mauvais escient soit détournés.

Il est difficile de ce fait de soutenir que les États-Unis et d'autres pays doivent investir dans un pays qui gaspille ses propres richesses, a-t-il souligné.

Selon des estimations, a indiqué M. Royce, « 1 milliard de dollars disparaît chaque année en Angola depuis 1996, ce qui représente un quart des recettes publiques. L'Angola ne consacre que 5 % de ses recettes publiques à l'enseignement. Et pourtant l'an dernier l'Organisation des Nations unies a demandé une aide de 314 millions de dollars pour ce pays. Il y a là quelque chose qui ne va pas et il y a longtemps qu'on aurait dû le faire remarquer. »

À propos de la Guinée équatoriale, il a déclaré que ce pays pourrait être le symbole des effets néfastes de la production pétrolière. « D'après les informations que nous avons reçues, la lutte pour les recettes pétrolières y déchire le gouvernement et la corruption ruine le pays. »

Il est temps d'agir, a-t-il dit, car le bilan des années passées laisse penser que rien ne va changer. Au cours des dix prochaines années, les recettes pétrolières de l'Afrique vont atteindre plus de 200 milliards de dollars, et les besoins énergétiques des États-Unis ne cesseront d'augmenter. « Il nous faut accorder une attention plus grande et plus soutenue aux problèmes créés par la corruption ainsi qu'à la bonne gouvernance dans le continent africain ».

En ce qui concerne l'oléoduc qui ira du Tchad au Cameroun, M. Royce a dit : « Je suis inquiet au sujet de ce projet. Certains de ses plus grands partisans ne manquent pas de faire état de leurs préoccupations relatives au népotisme que l'on observe dans le mécanisme de surveillance lui-même, et il nous faut faire quelque chose à ce sujet. »

Quant au secteur privé, il a indiqué que plusieurs sociétés pétrolières étaient disposées à faire ce qu'il fallait. « Il s'agit pour elles de faire en sorte que les règles du jeu soient les mêmes pour tous, et c'est pourquoi des mesures sont nécessaires dans ce domaine. »

À cet égard, M. Royce s'est déclaré d'avis que le Compte du millénaire (MCA) créé récemment par le président Bush constituait une bonne solution pour l'Afrique, car il apportait une aide adaptée tout en favorisant la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, ce dont les entreprises avaient besoin pour prospérer. Le MCA « investit dans les pays qui entreprennent des réformes. La transparence et la responsabilisation sont, comme il se doit, des critères essentiels de l'aide de ce compte. Je considère la création de ce compte comme un signe de la fin du statu quo, ce qui fait de moi un grand partisan du MCA. »

Les richesses pétrolières de l'Afrique vont être exploitées d'une manière ou d'une autre. « Il nous appartient de tirer parti de ces grands changements pour exercer des pressions en faveur d'une meilleure gouvernance et de la protection des droits de l'homme », a-t-il dit en conclusion.






source: Jim Fisher-Thompson


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