Rechercher
Rechercher :
Sur bonaberi.com   Google Sur le web Newsletter
S'inscrire à la newsletter :
Bonaberi.com
Accueil > News > Société
Douala: Far West des bend-skin
(24/03/2006)
Dans les rues de la capitale économique, il ne se passe pas une seule journée sans qu’on enregistre un accident causé par un conducteur de moto.
Par Jean Charles Jérémie

Dans les rues de la capitale économique, il ne se passe pas une seule journée sans qu’on enregistre un accident causé par un conducteur de moto communément appelés moto taximan ou « Bendskineurs ». Ces nouveaux rois de la route sans formation en conduite sont à l’origine de nombreux accidents de la route très souvent mortels.

Le 21 mars au carrefour Agip à Douala, il est 17 heures passées. C’est ce qu’on appelle ici l’heure de pointe pour les transporteurs routiers. Voitures jaunes et motos taxi sont tous pressés pour établir des records sur les recettes.

On roule sans faire attention, il faut faire vite car le temps passe. Malheureusement c’est à ce moment que les embouteillages s’accentuent. Généralement pour éviter des pertes de temps inutiles, les usagers de la route préfèrent emprunter les motos qui peuvent aller vite et se faufilent facilement dans les trous de souris à travers les artères de la cité capitale économique.

A cause d’un instant d’inattention, un accident est vite arrivé. Un conducteur pressé qui tentait de dépasser un véhicule bifurquant dans sa direction, s’est heurté à celui-ci.

Bilan, le moto taximan s’en est tiré avec un genou fracturé. Le constat est clair, les conducteurs de ces engins à deux roues ne respectent ni le code de la route, ni les clients qu’ils transportent.

Plus grave, la plupart d’entre eux ne disposent d’aucune pièce pouvant identifier leurs motos.

Conséquence logique et prévisible, quand il y a des accidents, les blessés ou les morts ne sont pas pris en charge.


Que peut apporter la campagne de sensibilisation en cours ?


Depuis le 13 mars dernier, une caravane du ministère des Transports sillonne quelques unes de nos provinces pour une vaste campagne de sensibilisation et de formation des conducteurs de motos sur la sécurité routière. Si l’on pouvait s’étonner qu’une telle initiative n’ait pas pris corps depuis des années, on comprend aujourd’hui que c’est grâce au soutien et l’appui du cabinet Cameroon Communication Incorporate (Camcom Inc), que le projet est en route.

La première étape s’est déroulée à Maroua dans l’Extrême-Nord du pays. On a pu recenser les problèmes des motocyclistes.

La plupart sont des clandos, circulent sans pièces officielles et torpillent le code de la route. On a également constaté que 5 000 motos sur 300.000 habitants roulent dans cette partie du Cameroun.

Il y a un problème du niveau d’instruction de ces mercenaires de la route. Ce qui est en grande partie la cause des dégâts causés par ceux-ci au quotidien. Il s’est également posé la question de la langue de communication.

A Maroua par exemple, les cours de sensibilisation menés par le Pr Ferdinand Chindji Kouleu, expert en Communication et le Dr Chandel Ebalé Moneze, expert en Psychologie, devaient être traduit en Fufuldé, pour permettre au plus grand nombre d’y piger quelque chose. Après Maroua, la caravane s’est transportée à Bertoua la capitale de la province du soleil levant où la mission s’est achevée 21 mars dernier.

La dernière étape va conduire les instructeurs dans la capitale économique Douala qui est devenue une cité par excellence des Bendskineurs. Le nombre de motos avoisine déjà celui des véhicules. A Douala les travaux qui démarrent le 27 mars vont s’achever le 31 mars 2006.

Que peut alors ces sensibilisateurs face à des rebelles nommés motos taximen ? Des qui roulent à tombeau ouvert quelle soit la distance, qui violent les feux de signalisation au vu et au su des forces de l’ordre devenues celles du désordre. En dehors du fait qu’ils sont épargnés des contrôles policiers, ils n’ont aucune notion d’hygiène de vie.

Bonapriso dans l'oeil de la tornade

Ce quartier qui compte parmi les plus huppés de la ville de Douala a failli servir de théâtre d’une curieuse catastrophe un ces quatre matins. Durant la grosse pluie de la nuit du 21 au 22 mars, on a enregistré dans la ville de nombreuses inondations, des toitures détruits et des dégâts matériels importants.

Dans la même logique, l’entreprise de Communication TW Micronics a aussi vu son pylône appelé dans le jargon « le mât » sauter complétement. C’est cette antenne qui portait l’émetteur de la structure et celle de Sky One radio station qui vient à peine de s’installer à Douala.

Ces équipement de télécommunications ont été emportés par la violence de la tornade. Depuis hier, c’est le silence radio à Sky qui émet dépuis à Yaoundé.

Certaines mauvaises langues disent que ce sont les journalistes maltraités de cette radio qui se sont retournés contre les installations de l’affaire.

A TW Micronics qui est un Internet Services Provider (ISP) majeur du Cameroun, toutes les dispositions sont prises pour ne pas perturber outre mesure les nombreux clients connectés sur le Net via le Groupe Acerfi TW Micronics.

Source :Cameroun-online






Partager l'article sur Facebook
 
Discussions Discussion: 5 bérinautes ont donné leur avis sur cet article
Donnez votre opinion sur l'article, ou lisez celle des autres
Sur copos Sur Copos
Les vidéo clips Les vidéos clips
Récents Récents


Accueil  |  Forum  |  Chat  |  Galeries photos © Bonaberi.com 2003 - 2025. Tous droits de reproduction réservés  |  Crédit Site