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Sexualité : les amours du lycée, quelques chiffres
(22/02/2004)
Les expériences démarrent de plus en plus tôt chez les adolescents.
Par Rédaction

18% ont fait au moins un avortement, 10% ont accouché avant l'âge de 16 ans et 62% avant l'âge de 13 ans ! Révélés mercredi dernier à Edéa par Catherine Bakang Mbock, le ministre de la Condition féminine lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire sur la parenté responsable, les résultats de cette étude sont très parlants.

Ils touchent du doigt l'un des problèmes cruciaux de la société camerounaise d'aujourd'hui : celui de la sexualité précoce. Une expression qui peut être traduite autrement : les jeunes, filles comme garçons, commencent très tôt une expérience sexuelle.

A quel âge avez-vous commencé ? Cette question, fondatrice pose en effet les jalons de ce débat cristallisé autour de la sexualité précoce. Les réponses varient selon les âges. Les trentenaires, en général, disent qu'ils ont " découvert l'homme " (ou la femme) à 16 ou 18 ans. Les " ados " vous répondent par un sourire ou un silence qui cache bien des choses. Le débat se poursuit quand on tente de lier cette sexualité précoce à l'époque que nous vivons.

Est-elle un fait de société ou remonte-t-elle à plus loin ? Sur ce point, les avis sont partagés. Une bonne partie des personnes interrogées pensent que les jeunes ont toujours découvert le " fruit défendu " très tôt (lire interview). Une autre soutient, en revanche, le contraire et jette la pierre sur " ces " jeunes du XXIème siècle, qui ne respectent plus rien, même les choses sacrées et consomment très vite la " nourriture des grands ".





Les " Yo " sont coupables, aux yeux de certains parents conservateurs, de découvrir très tôt les " mauvaises choses ". Entendez par là, le sexe. Les temps ont changé. Hier encore, les occasions de rencontres des jeunes étaient très réduites. Aujourd'hui, outre les cours de recréation, pour ceux qui vont à l'école, il y a les kermesses, les bals, les anniversaires.

Les " occaz " sont très nombreuses pour lier une relation, tenter une aventure ou, pourquoi pas? " essayer ". L'influence de l'Occident y est aussi pour beaucoup. Le monde évolue à une vitesse supersonique.

Par la magie de la télévision et de l'Internet, les petits Camerounais copient bêtement les pratiques des jeunes d'ailleurs, qui très tôt, se lancent à corps perdu dans le sexe. Celui-ci n'est plus une histoire de culture et de société. Loin s'en faut !




Une chose est sûre. Les moeurs ont changé. Le sexe, sujet presque tabou autrefois, tend à se banaliser chaque jour un peu plus. La télévision, la radio, les magazines, Internet, les moeurs licencieuses de certains parents, la pauvreté, entre autres, font le lit de la sexualité précoce.

Les jeunes ne se cachent plus pour parler d'amour. Dans les familles, les lycées, l'éducation à la vie sexuelle ne semble pas être une préoccupation majeure. Et pourtant, elle devrait occuper une place de choix dans les discussions et les débats de radio et de télévision.



Cameroun-tribune, Brice Mbeze


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