L’hymne des femmes a mis fin au défilé vers 13h30 au boulevard du 20 mai. Debout, Chantal Biya, la première dame camerounaise a écouté cette mélodie et ses paroles, fort approuvées et très applaudies par l’ensemble des femmes présentes au défilé. Plus de considération à la femme, ça ne fait de mal à personne. Aux côtés de Mme Biya, on pouvait remarquer la présence significative de Zina Wazina Deby invitée spéciale de Chantal Biya pour cette 21è journée internationale de la femme et présidente de la Fondation qui porte son nom. Les deux dames se sont ensuite dirigées vers l’hôtel Hilton, pour un déjeuner offert par la première dame du Cameroun. Avec comme convives des femmes bien sûr, mais aussi des membres du gouvernement. Un défilé de mode et des prestations artistiques ont meublé le programme.
Trois heures venaient de s’écouler. Comme le temps d’un voyage en train entre Yaoundé et Edéa. C’est d’ailleurs l’image choisie par le ministère de la Promotion de la femme et de la Famille pour la configuration du défilé. Une parade très courue, qui a drainé près de 40.000 femmes. Pour entraîner ces voyageuses vers les cercles de prise de décision, il fallait bien une locomotive. Les femmes ministres camerounaises ont alors pris leurs responsabilités. Suzanne Mbomback (Promotion de la femme et Famille), Catherine Bakang Mbock (Affaires sociales), Madeleine Tchuinté (Recherche scientifique et Innovation), Haman Adama (Education de base) ont doncconduit le défilé. Sans oublier les secrétaires d’Etat Ama Tutu Muna (Commerce) et Catherine Abena (Enseignements secondaires). Image forte de cette parade : les six membres du gouvernement, marquant le pas avec détermination sous les applaudissements nourris de leurs nombreuses concitoyennes installées dans les tribunes. On aurait difficilement fait mieux pour illustrer le thème de la journée : " Femme et prise de décision : relever les défis, susciter les changements ".
Avec une locomotive aussi puissante, le train pouvait s’ébranler avec assurance. Ayant la sécurité comme atout, le convoi accueillait alors d’autres passagers de taille. Les femmes de l’ambassade des Etats-Unis sous la conduite de l’ambassadrice Judith Marquadt, Sophie de Caen, la coordinatrice et les représentations des agences du système des Nations unies au Cameroun, les ambassades de RDC et de RCA ont également pris leur ticket.
Et que dire des femmes camerounaises ? Elles ont une fois de plus été fidèles. Leur engagement et leur enthousiasme ont encore fait monter d’un cran l’importance de la journée du 8 mars. Une journée qu’elles se sont définitivement appropriée. Wagon après wagon, banderole après banderole, elles ont continué à marquer leur territoire. Responsables dans l’administration, cultivatrices, employées, " bayam-sellam ", pygmées, Mbororos, ingénieures, enseignantes… Des femmes à n’en plus finir. De belles tenues, des démonstrations frappantes, des messages forts. Tout cela pour demander un peu plus de place dans le processus de prise de décision. En tout cas, le train est parti. Et il accélère.
Source: Camerounn Link
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