# Elles n'y sont pas allées de mains mortes. Pour réclamer une présence plus importante dans les instances de décision et de supervision de leur entreprise, les femmes agents de Aes Sonel ont adressé le lundi 06 mars 2006 un mémorandum à Jean David Bilé, directeur général de cette compagnie. Le "brûlot" commis à l’occasion des festivités marquant la 21èmé journée internationale de la femme au sein de cette entreprise interpelle la hiérarchie de Aes Sonel pour une augmentation sensible de leur nombre dans les cercle de décision de cette compagnie. "Nous, femmes employées de Aes Sonel, recommandons qu’une attention particulière soit portée sur : ce potentiel jusque là insuffisamment exploité, ces valeurs sûres qui ne demandent qu’à éclore" écrivent-elles dans leur mémorandum. Le document révèle quelques chiffres troublants.
Aucune femme agent de Aes Sonel ne siège dans le comité de direction, seulement 8% parmi elles sont dans le conseil d’administration. Autres chiffres édifiants, l’entreprise compte 2% de cadres dirigeants femmes et 9% de cadres gérants. Réagissant à cette vive interpellation au cours d’une table ronde sur le thème "Femmes et prise de décisions :Où en sommes-nous à Aes Sonel ?", le directeur des Ressources humaines de Aes Sonel, Hervé Moudourou, a simplement rappelé les principes qui guident la politique de Aes Sonel à savoir la performance, la qualité et la compétitivité :"Pas question de faire une promotion au rabais de la femme. Seule la compétence et plus précisément la compétente managériale constitue la véritable clé d’une promotion qui confère de l’autorité". A-t-il déclaré.
L’échange qui s’inscrivait dans le cadre des festivités marquant la célébration de la journée internationale de la femme organisée par cette entreprise a réuni prés de 200 participants à la salle de banquets de cette entreprise à Koumassi. Outre les femmes agents de Aes Sonel comme panélistes, les débats ont été enrichis par la présence d’autres femmes cadres dans diverses entreprises de la place. Les femmes de Aes Sonel recommandent à leur hiérarchie une planification plus pertinente permettant de corriger la faiblesse du vivier des compétences dans le " core business " passant ainsi de 1.5 à 30%. Les débats autour du thème retenu pour la circonstance ont achoppé sur la nécessité de mettre en place une politique de promotion plus agressive en faveur des femmes au Cameroun.
Source: Quotidien Mutations
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