Le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, Charles Salé, a effectué vendredi dernier une visite de travail dans les locaux de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), sis à Nkolbisson, Yaoundé. Le ministre a situé cette descente sur le terrain dans le cadre du Programme de reconversion économique de la filière banane-plantain (PREBAP). Un programme qui intéresse, a-t-il dit, au moins 70% des populations rurales et plus de 50% des populations camerounaises. Il s’accompagne du développement et de l’aménagement du territoire, organise la collecte des productions et le suivi, a ajouté le ministre. " Ce que j’ai vu aujourd’hui (vendredi dernier) est tellement impressionnant. Je me rends compte que le PREBAP, avant d’être né, a déjà fait un pas ou tout au moins un an de vie ", a déclaré Charles Salé, ému. Il a annoncé de meilleurs jours pour le programme qui va bénéficier de la collaboration avec d’autres scientifiques.
Le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique avait vraiment des raisons d’être émerveillé. Il a, entre autres, suivi un exposé présentant l’IITA, son mandat et ses missions au Cameroun. Surtout, les résultats des recherches de l’IITA sur le plantain, à travers l’amélioration végétale, l’agronomie et la lutte intégrée contre les ennemis de la culture. Les chercheurs lui ont également expliqué le traitement à l’eau bouillante du matériel de plantain. Couplée à l’application de l’engrais, cette technique réduit l’attaque des nématodes , accélère la croissance végétale et améliore le rendement du plantain au Cameroun. Ainsi, le traitement combinée eau-bouillante plus engrais, a-t-on appris, a presque triplé le rendement par rapport à l’option engrais sans traitement à l’eau bouillante.
Après ces explications, Charles Salé a été conduit au laboratoire de tissuculture. Ici, les techniciens procèdent à l’introduction, l’évaluation, la sélection, la multiplication et la mise au point des variétés améliorées de plantain, banane, manioc et igname. La production et la multiplication des semences se fait in vitro. Avant de se rendre dans les parcelles de démonstration, où il y avait une différence nette entre les variétés locales qui poussent naturellement et celles qui sont améliorées, le ministre a visité les serres de production de plantain et des pépinières de plantain. L’une des grandes innovations a été la présentation des produits issus de la transformation de la banane et du plantain, qui crée de la valeur ajoutée par rapport au simple mode traditionnel de consommation sous la forme mûre et non mûre. Les produits finis exposés étaient entre autres des biscuits, du vin, du whisky, de la bière, des jus, de l’éthanol, etc. Une opportunité pour créer des agro-industries de petite taille.
Source: Cameroon Tribune
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