Code: Collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise.
Dans un communiqué fait à Paris hier, 23 février, et parvenu à notre rédaction, le Collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise (Code) dit suivre “ avec ironie et amusement la prétendue lutte contre la corruption engagée sur fond de mise en scène théâtrale et grand brouhaha médiatique par le régime autoproclamé de Paul Biya. ” Cette opération de saupoudrage politico-médiatique selon le Code ne doit tromper personne car il ne s’agit ni plus ni moins que d'une opération de charme ayant pour finalité de séduire la communauté financière internationale et les institutions de Breton Woods.
Les signataires de ce communiqué estiment que les fraudes massives, les trafics d’influence et des cas flagrants de corruption qui ont émaillé, comme toujours, le concours d’entrée à l’Enam, ont conduit le ministre de la Fonction publique de fait, à annuler ledit concours, contre l’avis du Premier ministre et d’autres pontes du régime. La réticence, voire le refus du gouvernement de fait, d’entériner l’annulation du concours de l’Enam, comme l’a préconisé le ministre de fait de la Fonction publique, démontre à suffisance que la prétendue “ lutte contre la corruption dans laquelle s’est résolument engagé le président Paul Biya ” (sic) n’est qu’une grosse comédie et de la poudre aux yeux.
Toute moralisation sincère de la vie publique camerounaise devrait commencer par la mise aux arrêts de Paul Biya et des membres de sa famille, qui ont dramatiquement pillé et conduit à la faillite-liquidation, l’ex-Scb et de nombreuses autres banques du pays, jetant ainsi au chômage et dans le désarroi, des milliers de familles camerounaises. Les arrestations hyper médiatisées d’ex-dirigeants de sociétés parapubliques, qu’on brandit comme des trophées de la prétendue “ lutte anti-corruption ”, doivent s’étendre aux membres et ex-membres du gouvernement, aux présidents d’institutions et autres hauts cadres, dont la fortune ostentatoire et le train de vie insolent, contrastent visiblement avec le niveau de leurs revenus réels.
Le comité de coordination du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise (Code) ne se fait aucune illusion quant à la gesticulation actuelle du gouvernement de fait et pense que toute lutte contre la corruption et contre l’enrichissement illicite au Cameroun doit avoir pour point de départ, l’application de la loi n° 96-06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 2 juin 1972 et qui dispose en son article Art. 66 que : “ Le président de la République, le Premier ministre, les membres du gouvernement et assimilés, le président et les membres du bureau de l’Assemblée nationale, le président et les membres du bureau du Sénat, les députés, les sénateurs, tout détenteur d’un mandat électif, les secrétaires généraux des ministères et assimilés, les directeurs des administrations centrales, les directeurs généraux des entreprises publiques et para-publiques, les magistrats, les personnels des administrations chargés de l’assiette, du recouvrement et du maniement des recettes publiques, tout gestionnaire de crédits et des biens publics, doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction. ”
Tout le reste n’est que gesticulation politico-médiatique visant à impressionner ceux qui connaissent mal le régime de kleptocrates et de prébendiers congénitaux au pouvoir au Cameroun.
Source: Le Messager
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