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Affaire des présumés homosexuels
(22/02/2006)
Les audiences se poursuivent ce jour au tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif. Dès 13 heures. On y attend de grands déballages.
Par Nadège Christelle BOWA
Les accusés portent plainte à leur tour


Avec la forte pluie qui s’est abattue très tôt hier, 21 février sur la ville de Yaoundé, on se serait attendu à ce qu’il y ait très peu de monde à l’audience de ce qu’il convient désormais d’appeler “ l’affaire des présumés homosexuels du Cameroun ”. Que non ! Il y avait même plus de gens que le 14 février dernier, date de la première audience ouverte sur cette affaire. La salle 5 du tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif s’est avérée étroite. Dès 9 heures, non seulement, il n’y avait plus de place assise, mais aussi le couloir était littéralement envahi. Contrairement à la séance précédente où plaignants et accusés d’autres affaires vidaient les lieux après avoir entendu le magistrat trancher ou renvoyer leurs audiences, ces derniers sont retournés tranquillement s’asseoir à leur place s’ils la trouvaient encore inoccupée afin d’attendre ce que le public appelle “ le vrai procès ”. Il faut dire que les prévenus n’y sont pas allés de mains mortes pour convaincre les curieux de rester. Ils promettaient même un grand déballage d’images. Pour preuve, ils ont apporté un téléviseur miniature.
Le “ vrai procès ” n’a démarré qu’autour de 13h20, après une suspension des audiences, pour près de deux heures d’horloge. Ce qui n’a en rien entamé la patience de nombreux curieux. La première affaire appelée est celle qui oppose le ministère public et Grégoire Owona à Amougou Belinga, directeur de publication du journal L’Anecdote. Les débats qui vont durer près de 3 heures, sont finalement renvoyés au lendemain à 13h. Et pour cause, le prévenu ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Notamment, “ diffamation et injures ” tel que notifié par le plaignant dans sa citation directe.
Ensuite, les avocats de la défense soulèvent des questions préjudicielles et sollicitent du tribunal qu’il surseye à statuer sur cette affaire. “ Sur le siège, le tribunal a rejeté ces demandes comme non fondée ”, explique Me Jean Calvin Ngai, avocat à la Cour. “ Estimant que les débats avaient été houleux pour cette première exception, les avocats de la défense ont sollicité une suspension d’audience. Donc, c’est la même audience qui se poursuit demain [ce jour, 22 février 2006, Ndlr]. On va ouvrir les débats ”, ajoute Me Messi, un autre avocat. Sur les exceptions soulevées par la défense, Me Paul Ndoumou qui ne semble pas comprendre ce rejet, explique que “ les prévenus ont introduit une plainte auprès du parquet d’instance de Yaoundé. Et dans la pratique judiciaire, chaque fois qu’il y a un dépôt de plainte, le juge saisi de l’affaire doit surseoir à statuer. C’est ce que la défense s’est bornée à démontrer au tribunal ”.
S’agissant des éléments de preuves avancées par la défense, difficile de savoir s’ils existent réellement. Ce n’est que ce jour qu’on le saura. Cependant, conformément à la loi, la défense les a communiqués à l’adversaire et au ministère public. “ On attend demain(ce jour) pour déballer et voir comment les choses vont évoluer ”.
L’affaire Grégoire Owona contre Biloa Ayissi, directeur de publication de La Nouvelle Afrique prendra moins de temps pour être elle aussi renvoyée au lendemain. Les raisons avancées sont les mêmes. Pour ce qui est de l’affaire opposant le pédiatre Wamba de la Cnps à Amougou Belinga, l’affaire a été mise en délibéré. Le procureur de la République ayant demandé au juge de prononcer purement et simplement sa nullité. Ce dernier affirme que dans la citation, le plaignant n’a pas expressément énoncé la loi sur la communication sociale notamment en son article 80. Pour lui c’est une insuffisance qui justifie la nullité même si pour les avocats du plaignant, cette responsabilité ne lui revient pas. Le juge se prononcera ce jour.



Source: Le Messager


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