Elles fouleront le sol de la capitale camerounaise dès ce soir, en vue de prendre part à l’inauguration, ce 23 février 2006, au centre international de référence “ Chantal Biya ” pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du Vih/Sida (Circb). Tout ce que l’on sait, c’est qu’elles sont toutes membres des Synergies africaines contre le Sida et les souffrances humaines. Elles ont été invitées par Chantal Biya, présidente de cette organisation jusqu’en 2005 où elle a passé le témoin à son homonyme Chantal Campaoré du Burkina Faso. Ces invitées spéciales seront entourées pour la circonstance de plusieurs sommités du monde scientifique, dont le professeur Luc Montagnier, co-inventeur du virus du Sida.
Le Circb est un centre de recherche d’envergure international. Son but, selon le ministère de la Santé publique qui en est le responsable institutionnel, est de soutenir le programme de lutte contre le Vih/Sida et les infections sexuellement transmissibles, dans ses différentes composantes que sont la recherche, la prévention, la prise en charge et la formation. “ Il a vocation à devenir une plate-forme ouverte aux chercheurs, qu’ils soient nationaux ou non, dans l’optique d’une recherche collaborative, dans une perspective globale, notamment en ce qui concerne la recherche clinique vaccinale contre le Vih/Sida, la tuberculose et le paludisme ”, explique-t-on au Minsanté.
Transfert de connaissance
Entre 2006 et 2007, le centre international de référence “ Chantal Biya ” a un agenda assez garni. Il compte ainsi améliorer la prévention, le dépistage, le traitement et le suivi des enfants, notamment par le développement d’essais cliniques pédiatriques sur les thérapies antirétrovirales, adaptées à l’Afrique. La bataille contre les résistances aux Arv, l’identification de facteurs et des marqueurs viraux favorisant l’évolution vers la maladie figurent également en bonne place sur sa feuille de route. La transmission mère-enfant du Vih n’est pas en reste. Il s’agira d’identifier dans les laboratoires du Centre, les souches virales dominantes, de déterminer la capacité de transmission du Vih par le lait maternel, etc. Les chercheurs du Circb développeront par ailleurs des protocoles d’essais vaccinaux pédiatriques.
Le développement d’un réseau régional d’échange d’informations scientifiques et de transfert de connaissance est prévu dans le chronogramme des activités du centre. Ainsi que la formation du personnel médical et l’organisation d’un atelier de maintenance et de contrôle de qualité des appareils biomédicaux. Pour y arriver, le Circb compte sur ses nombreux partenaires dont les Synergies africaines contre le Sida et les souffrances humaines, l’Institut supérieur de santé de l’Université de Rome Tor Vergata en Italie ; l’Institut de virologie humaine, Baltimore, Maryland aux Etats-Unis d’Amérique ; l’Unesco à travers la Fondation mondiale de recherche et prévention du Vih/Sida à Paris ; le centre St Camille de Ouagadougou au Burkina Faso ; l’Institut Pasteur, centre intégré de recherche bio-clinique d’Abidjan en Côte d’Ivoire ; et l’Institut of Human virology au Nigeria.
Source: Le Messager
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