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Le bon exemple viendra-t-il des parlements ?
“ Pour donner une consistance au concept de diplomatie parlementaire (chère à l’Union interparlementaire) et voir comment nous pouvons faire davantage dans le cadre de la Cémac pour mieux intégrer nos peuples ”. L’avant-goût des sujets à discuter a été décliné par le président de l’Assemblée nationale gabonaise hier à l’aéroport de Yaoundé, après sa descente d’avion. Au-delà du discours officiel et protocolaire, la rencontre au sommet entre les deux parlements devra permettre d’aborder des sujets sensibles : la redynamisation de la coopération bilatérale ; la réflexion sur une meilleure application du principe de libre circulation des personnes et des biens entre les deux Etats ; la réactivation des groupes d’amitié parlementaire de part et d’autre.
Outre la macro-politique, les deux chefs de Chambre devraient – de manière spécifique – évoquer la vie de leurs parlements respectifs. A ce sujet, le Cameroun aurait beaucoup à apprendre du Gabon. Certes, les deux pays ont chacun un parlement bicaméral. Mais, “ Libreville vit déjà l’expérience d’un parlement à deux chambres avec une Assemblée nationale et un Sénat ”. Le Gabon enregistre aussi des avancées en matière d’informatisation des structures et la formation des ressources humaines. Les deux présidents de chambre feront par ailleurs le point sur les processus de mise en place des parlements africains et de la Cémac. Concrètement, “ ils examineront certains aspects qui restent pendants et évoquer les questions financières qui constituent comme ailleurs, le nerf du bon fonctionnement futur de ces institutions ”. Selon des sources fiables, les deux présidents de chambre “ devraient enfin évoquer les sujets qui touchent au bien-être et au quotidien des peuples du monde notamment les conflits qui hypothèques gravement la paix sociale et la stabilité des institutions en Afrique en particulier (le cas de la Côte d’Ivoire), la pauvreté, les processus d’intégration sous-régionale ou continentale, les rapports Nord-Sud ou Sud-Sud et la sécurité internationale mise à mal ces derniers temps ”.
Retrouvailles amicales
La rencontre des deux parlements consacre également l’amitié entre les présidents Cavaye Yeguié Djibril et Guy Nzouba Ndama. La venue du président de l’Assemblée nationale gabonaise est également perceptible comme un retour d’ascenseur de son homologue camerounais. Cavaye Yeguié Djibril a séjourné à Libreville l’année dernière. Et c’est à son tour de mettre en exergue l’hospitalité légendaire de son pays. Pour ce faire, un programme alléchant étalé sur cinq jours a été concocté par ses services compétents. Après avoir découvert la capitale dans l’après-midi d’hier, l’hôte du Cameroun se rend ce jeudi à Limbe en faisant escale à Edéa. Il y rencontrera les autorités des deux villes et visitera respectivement l’usine d’Allucam et la Cdc. Le lendemain, la suite du programme prévoit des excursions au Mont Cameroun et un détour au sultanat Bamoun dans l’Ouest Cameroun. Au menu : fantasia, découverte du palais Bamoun et dîners. Le séjour s’achèvera dans la matinée du dimanche. A côté de ce programme officiel, une incertitude plane : le président Paul Biya consentira-t-il à recevoir l’hôte gabonais ? Pour les analystes, une audience de Guy Nzouba Ndama au palais de l’unité d’Etoudi pourrait être perçue comme le signal d’un nouvel état d’esprit en matière de relations bilatérales entre le Cameroun et le Gabon. A défaut, la visite de Guy Nzouba Ndama n’aura rien changé dans la relation controversé entre les deux pays.
Source: Le Messager
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