Le jeune Moussa Amadaria, 27 ans, ne célèbrera pas la 40e fête nationale de la Jeunesse avec ses compagnons. Il a trouvé la mort le 8 février dernier, aux environs de 18h au cours d’une bagarre avec le nommé Amidou Poulo. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, la dispute aurait commencé lorsque Moussa a voulu explorer le sac de son ami Amidou, qui revenait d’une balade. Au cours de la violente altercation qui s’est ensuivi, Moussa a blessé son vis-à-vis au bras. En guise de riposte, ce dernier lui a asséné un coup de poignard en pleine poitrine, à gauche du plexus. Coup fatal: Moussa est mort cinq minutes après, touché en plein coeur.
D’après les amis du défunt, celui-ci habiterait le quartier Briqueterie, où il loue une chambre depuis sa sortie de prison il y a environ un mois. L’incident s’est déroulé sur l’avenue allant du rond-point dit "Education" au carrefour Warda, sous un des manguiers qui bordent la route. "Nous avons appelé les sapeurs-pompiers, mais ils nous ont répondu qu’ils ne se chargeaient pas des cadavres sur la voie publique et nous ont conseillé de nous adresser à HYSACAM", confie l’un des témoins qui ont passé la nuit sous le manguier à veiller sur la dépouille de leur ami. Amidou, le coupable, la quarantaine environ et qui visiblement ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, est actuellement détenu dans les locaux de la délégation provinciale de la Police judiciaire.
Hier matin, Moussa baignait encore dans son sang, recouvert d’un simple drap. Sa dépouille enflée témoigne de l’état de décomposition dans lequel il se trouve déjà. Sa veuve et son orphelin actuellement à Maroua, son village natal, ne reverront plus Moussa Amadaria. Le contenu du sac ayant causé cette querelle mortelle reste un mystère.
Source: Cameroon Tribune
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